Game of thrones : Je n’arrive pas accrocher, suis-je normal ?

Publié le 13 avril 2014 par Pierre Thivolet @pierrethivolet

J’ai essayé, j’essaie…Mais, décidément, je n’arrive pas à m’intéresser à la crise qui déchire le Royaume des 7 couronnes. C’est tellement téléguidé, toutes ces références caricaturales à notre histoire : Westeros (L’Angleterre), Esseros (Le continent), avec la ligue de villes marchandes (oui, dans la vraie histoire on appelle ça, la Ligue hanséatique), des esclaves au Sud, et des barbares nomades à l’Est : Bonjour les clichés !!! Un incroyable bric-à-brac mêlant nos légendes, des pans de notre histoire, mouliné à la sauce hollywoodienne, avec un mix d’univers de jeux vidéos, avec leurs créatures qui se veulent terrifiantes comme les marcheurs blancs, des zombies qui viennent du Pôle nord (la fonte des glaces ?), des personnages aux profils psychologiques tordus ayant vraiment un besoin urgent de commencer une analyse.Pour me remettre à niveau, j’ai essayé une très bonne compil’ de 4 mn, faite par le Monde. Puis, comme le sexe est souvent un bon moyen pour exciter la curiosité (ma curiosité ?), j’ai également essayé le « qui couche avec qui dans la saison 4 », avec une infographie très bien faite dans Téléloisirs.fr. Mais j’ai fini par abandonner: trop compliqué pour moi. Or il paraît, que la saison 4 fait un tabac. Pour les américains qui n’ont qu’à peine 2 siècles d’histoire, on comprend ce besoin de se créer des mythes autresque les cowboys et les indiens. Mais ailleurs dans le monde, en Europe, en Méditerranée, en Chine, en Inde, on a toutes les histoires qu’il faut ! Et tous les textes aussi, romans, poèmes. Buddha, Açoka, L’Iliade, Le Satiricon, Perceval, Pantagruel, Don Quichotte, Faust : Que d’imaginations! Et désolé pour les deux scénaristes américains, mais rien qu’Homère et Shakespeare, c’est du lourd ! Et puis, côté « message », l’idéologie qui suinte derrière « Game of thrones » est tellement politiquement correcte américaine ! Le fait qu’un des auteurs soit le fils du responsable des services de renseignements sous George Bush n’a certainement rien à voir !En attendant, compliqué pour compliqué, ça me donne envie de relire (lire ?) un peu de Shakespeare, un truc simple du genre Macbeth, où là, bonjour les effets spéciaux, les trucs zarbis, l’hémoglobine, les coucheries en tous sens. « Is this a dagger which I see before me, The handle toward my hand? Come, let me clutch thee. I have thee not, and yet I see thee still. 
Art thou not, fatal vision, sensible To feeling as to sight? or art thou but  A dagger of the mind, a false creation, 
Proceeding from the heat-oppressed brain? « A lire à voix haute ou à télécharger en V.O, pour redécouvrir à quel point l’anglais est une belle langue comparée à l’américain !« Game of thrones » n’a qu’à bien se tenir. Sauf que la dernière saison de Hamlet, Macbeth et autre Roi Lear est déjà sortie depuis 400 ans, donc côté teasing et spoiler, c’est mort !
Nous vivons une e-poque formidable !