Devoir se précipiter aux toilettes est le symptôme urinaire qui perturbe le plus les hommes et les femmes, selon cette enquête de la Helsinki University publiée dans la revue European Urology. L’étude, qui observe pour la première fois les troubles de la miction du point de vue du patient, conclut que même de petites fuites doivent être, dans certains cas, considérées –par le médecin- comme « pathologiques ».
L’incontinence urinaire par impériositédéfinie comme une perte involontaire d’urine associée à l’urgence qui touche autant les hommes que les femmes. Cette forme d’incontinence apparaît avec cette large étude finlandaise, comme la plus embarrassante pour les hommes et les femmes, qui la décrivent simplement comme "des fuites avant de pouvoir atteindre les toilettes". C’est cette perte de contrôle sous l’effet du stress qui est vécue comme la plus troublante.
Si, globalement, les troubles de la miction, dont fait partie l’incontinence, sont devenus des sujets d’études et de discussion avec le médecin, aucune étude n’avait encore comparé le vécu des différents symptômes d’incontinence, chez des hommes et femmes de tous âges. L’étude FINNO a été menée par questionnaire auprès de 6.000 adultes portant sur les plaintes urinaires les plus fréquentes. Les chercheurs ont analysé 3.727 réponses, à 50% d’hommes, et de femmes.
Le taux de réponse même, de 62,4 %, atteste de l’attention portée, d’une manière générale, aux troubles de l’incontinence.
Les symptômes urinaires les plus courants entraînant une forte confusion sont décrits comme,
· se précipiter aux toilettes ou avoir des problèmes de fuites d’urine avant de les atteindre (urgenturie : 12,9 %).
· avoir des problèmes de fuites en cas de toux ou lors de la pratique de l’exercice (incontinence d’effort : 6,5%),
· se lever fréquemment la nuit pour aller aux toilettes (nycturie : 6,0%),
· avoir une perte de quelques gouttes après la miction (5,8%).
Les femmes s’avèrent plus susceptibles de souffrir d’incontinence, les hommes de miction lente ou incomplète, avec perte de quelques gouttes. Sur la base des participants déclarant une forme d’incontinence, les fuites avant d’atteindre les toilettes sont décrites comme le symptôme le plus embarrassant :
L’urgenturie et la nycturie, les 2 symptômes vécus comme les plus gênants :
· Ainsi, l’urgenturie touche environ une femme sur 8, à un niveau de gravité qui entraîne une véritable gène, explique le Dr Kari Tikkinen, auteur principal de l’étude Finno.
· Se réveiller précipitamment la nuit pour uriner est le second trouble décrit comme le plus perturbant ; il touche environ une personne sur 12, et une sur 17 n’arrive pas toujours à temps aux toilettes.
· Enfin, un trouble dont on parle peu, « quelques gouttes en fin de miction », touche particulièrement les hommes.
C’est le vécu du patient qui compte ! Dans cette étude, la prévalence des symptômes, observée du point de vue de la gêne ou de l’inconfort du patient, a toute sa signification clinique. Car même des symptômes diagnostiqués comme très légers peuvent pour le patient avoir un caractère pathologique et mériter toute l’attention médicale. Que ce soit pour les hommes ou pour les femmes, les petites fuites ne sont pas une fatalité, des traitements existent, et en prenant les bonnes habitudes et en choisissant la bonne protection, il est possible de poursuivre normalement, en toute sécurité, ses activités quotidiennes.
Source: European Urology.European Urology 31 January 2014 DOI: 10.1016/j.eururo.2014.01.019 What Is the Most Bothersome Lower Urinary Tract Symptom? Individual- and Population-level Perspectives for Both Men and Women
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