#WWNYD : réussir son selfie

#What Would New Yorkers Do

Que feraient les new yorkais pour réussir leur selfie ?

Le phénomène du selfie a explosé l’année dernière : le hashtag #selfie a augmenté, en 2013, de plus de 200%, atteignant le 56 millions de photos partagées. Au point de rentrer dans l’Oxford English Dictionary. Le selfie se définit comme un autoportrait, pris avec un smartphone et mis en ligne sur les réseaux sociaux. Il est devenu une seconde nature pour la génération actuelle. Pour les New Yorkais, toujours à l’affût des tendances, et dans une ville qui pousse au narcissisme et à la mégalomanie, il est impératif de maîtriser l’art du selfie. Pas étonnant que New York soit la deuxième capitale du monde du selfie.

©whocaresnyc

Etape n°1 : bien définir son selfie

Il s’agit d’abord de bien comprendre que la préhistoire du selfie est bel et bien révolu. Il existe actuellement une multitude de types de selfie. Bien le définir et rester créatif en jouant avec les néologismes, c’est la base.

Voici les principales catégories de selfies mais l’imagination n’a pas de limite :

- helfie (hair+selfie) : photo de sa coiffure

- belfie (bum+selfie) : photo de ses fesses

- legsie : (leg+selfie) : photo de ses jambes /  si c’est pris en contre-plongée, c’est un hot-dog legs selfie

- drelfie (drunk+selfie) : photo de soi bouré

- welfie (workout+selfie) : photo de soi en train de faire de l’exercice, souvent pour exhiber ses muscles et/ou son corps svelte

- no make-up selfie : photo de soi sans maquillage / marche surtout pour les stars et artistes sur scène qu’on a l’habitude de voir maquillés

Dernière tendance : l’ after sex selfie, soit le selfie post-coital,… Pas sûr qu’on ait vraiment envie de partager…

Etape n°2 : se mettre en valeur

Cette étape est cruciale et ne pardonne pas. Ok le selfie peut avoir un coté improvisé sympa voire amateur et spontané,… mais on n’a quand même pas le droit à l’erreur. Le New Yorkais le sait. Il en va de son image, de sa popularité et de sa vie sociale.

A éviter à tout prix :

- l’angle de vue qui déforme

Si c’est trop haut, le nez double de volume. Si c’est trop bas, on a un double menton en premier plan.

- le fameux selfie duckface

La bouche en forme de canard ou cul-de-poule, c’est très moche. Aucun débat possible. Et même en tant que parodie, c’est vu et revu. Next !

- le flash de près

Le flash fait ressembler à un cachet d’aspirine quand on prend une photo de si près.

- la tenue ou l’arrière plan négligés

On voit parfois bien plus que le visage ou ce que le photographe croit prendre. Donc ne rien oublier : penser à ce qu’on verra derrière, ce qu’on verra de la tenue portée, etc…

Etape n°3 : créer le buzz

Le raison d’être du selfie, c’est la mise en scène de soi-même et… l’approbation sociale ! Il faut être vu en train de se voir. En effet, ce portrait narcissique a quelque chose de pathétique s’il n’est pas liké, commenté et partagé. Le meilleur selfie sera donc celui qui a su capter le moment, le lieu ou l’attitude qui aura un potentiel de buzz…

Le selfie du maire de New York avec des journalistes ©SarahMaslinNir