Magazine Culture
« Falling silent again. Silent agent. It turns like a key. Turns like a key in a lock. Turning at last, Turning »
La discographie solo de Tom Verlaine n’a rien de négligeable. Ses deux premiers albums, tout en overdubs cristallins et en mur de guitares, sont vraiment très bien. Ce Words forme The Front qui vient juste après est quasiment meilleur et vaut que l’on y jette ses deux oreilles sans aucune crainte. Postcard From Waterloo est une « ballade napoléonienne » lumineuse avec un refrain poignant (maintenant, nous devons dire adieu/je vais envoyer une carte postale de Waterloo), Lene Lovitch la pythie transylvanienne hulule dans le fond et tout est pour le mieux. Words From The Front, la chanson-titre frôle l’épique pour mieux tomber dedans quant à Days On The Mountain c’est certainement le titre le plus bizarre dans toute la production de Tom Verlaine. Un battement de tambour binaire, un synthétiseur primaire, le saxophone de Lene Lovitch en rafale, un drôle d’écho, une guitare qui à la longue devient transparente et puis cette voix qui s’élève, qui ne cesse de s’élever. Belle ascension, belle émotion.