Je vous vois déjà rouler des yeux et traiter ce blog de "ramassis de conneries hypes pour hipsters". AUCUN PROBLÈME, pense ce que tu veux. Il n’empêche que moi Stromae, j’en ai fait une overdose aujourd’hui. Je n’ai rien contre lui, je l’aime beaucoup même. Je l’ai rencontré d’ailleurs à deux reprises et je l’ai trouvé fort attachant et fort sympathique. Ce qui m’embête c’est le tapage médiatique autour de lui, cette passion soudaine pour celui qu’on roulait dans la boue quand le premier album est sorti. Non, je ne vise aucune publication très réputée pour son bon goût en matière de culture. Bref. La chanson que je vomis par dessus tout c’est l’insupportable "Papaoutai". Ok c’est hyper efficace mais au bout de la 125ème fois, elle donne envie de se jeter sous un RER (ou un TGV ou un train Corail, c’est comme tu préfères) lancé à pleine vitesse.
On en a soupé aussi avec les reprises plus ou mois dégueulasses, plus souvent ratées que réussies. Et puis. Et puis il y a ces Hollandais. Cut_ . On dirait un nom de code et j’avoue je ne sais pas à quoi sert le "_" mais ça, on s’en fout. Ce duo a réussi l’impensable : 1. traduire le "maître" en anglais 2. livrer une version qui dépasse deux millions de fois l’originale. Exit les démonstrations théâtrale, le too much, le spectacle. Cut_ fait tous le contraire de Stromae. La tristesse prend le pas sur la révolte, l’ambiance est délicieusement inquiétante, les couleurs très sombres et la version tire sur l’éléctro-pop planante. Pour le coup, cette reprise-là est formidable. Sans mauvais jeu de mot.
A écouter également pour le plaisir des oreilles, le titre très sensuel "Twisting and Turning"