genre: horreur, gore (interdit aux - 16 ans)
année: 1983
durée: 1h25
l'histoire: Boston, 1942, un jeune garçon assassine sa mère à coups de hache après que celle-ci l'ait surpris en train de faire un puzzle érotique. 40 ans plus tard une série de meurtres à la tronçonneuse ont lieu sur un campus.
la critique d'Alice In Oliver:
Evidemment, le célèbre film de Tobe Hooper, à savoir Massacre à la Tronçonneuse, sorti en 1974, a marqué les esprits, et notamment Juan Piquer Simon. A tel point que le cinéaste décide de réaliser son "Massacre à la Tronçonneuse" à lui.
Bienvenue dans Le Sadique à la Tronçonneuse, réalisé en 1983 ! Le nom de Juan Piquer Simon ne vous évoque probablement pas grand chose. Pourtant, ce cinéaste espagnol s'est surtout spécialisé dans les séries B et les gros nanars qui tâchent et qui piquent les yeux.
En France, Juan Piquer Simon est surtout connu (enfin connu...) pour avoir réalisé Le Continent Fantastique, Supersonic Man et L'Eclosion des Monstres. Juan Piquer Simon fait donc partie de ces tâcherons spécialisés dans le cinéma bis et dans les copies (souvent honteuses) de films à succès. Indéniablement, Le Sadique à la tronçonneuse appartient à la dernière catégorie.
D'ailleurs, un autre "zeddard" vient s'inviter aux hostilités, à savoir Joe d'Amato, qui signe le scénario du film. Pour l'anecdote, Le Sadique à la tronçonneuse est sorti sous plusieurs noms: Pieces, Le Maniac, Mutilator Man, Trop tard pour hurler ou encore Le cri du cobra.
Il s'agit donc d'une véritable rareté, toutefois disponible chez Uncut Movies, un éditeur spécialisé dans les films trashs et souvent introuvables. Autre anecdote, faute de moyens pour une seconde équipe, aucune scène du film n'a été tournée à Boston, le film a entièrement été tourné à Madrid, les scènes américaines sont tirées de Supersonic Man, que j'ai déjà cité.
Attention, SPOILERS ! Boston, 1942, un jeune garçon assassine sa mère à coups de hache après que celle-ci l'ait surpris en train de faire un puzzle érotique.
Quarante ans plus tard une série de meurtres à la tronçonneuse ont lieu sur un campus. L'introduction du film a le mérite de présenter les hostilités, puisque l'on voit un meurtrier, armé d'une tronçonneuse, découper en rondelles une belle jeune femme.
Bien sûr, présenté comme cela, Le Sadique à la tronçonneuse a l'air terrifiant. Malheureusement, le long-métrage est victime de son manque de moyens, hélas visible à l'écran. Il faudra donc se contenter de mannequins en mousse lors des séquences de carnage ou encore de bras en plastique qui volent !
Pourtant, la tonalité du film se veut très sérieuse, gore et suit l'enquête de deux inspecteurs. Le scénario ne présente donc aucun intérêt. En l'occurrence, Pieces fait figure d'un "Massacre à la tronçonneuse" du pauvre. Juan Piquer Simon ne dévoile jamais le visage de l'assassin.
Le seul intérêt de ce gros nanar en puissance (encore une fois, les scènes de meurtres sont à se pisser dessus !) consiste à se demander quelle est la véritable identité du tueur. D'ailleurs, Juan Piquer Simon multiplie les fausses pistes sur une enquête aussi passionnante qu'un mauvais épisode (pléonasme) de L'Inspecteur Derrick.
Oui, Juan Piquer Simon tente bien d'expliquer le passé de notre serial killer de service. Là aussi, le film sombre dans le grand n'importe nawak avec ce gosse qui, après avoir été giflé par sa mère parce qu'il mate une jeune femme poil sur un puzzle, prend une tronçonneuse et massacre sa génitrice.
A noter aussi l'apparition d'un certain Bruce Le dans le rôle d'un professeur d'arts martiaux, qui effectue son jogging la nuit, et vient donner la leçon à quelques étudiantes un peu trop imprudentes. Mais que vient foutre ici le clone de Bruce Lee ? Mystère...
Bref, vous l'avez compris: Le Sadique à la Tronçonneuse reste un nanar de choix, tellement nazebroque qu'il en devient curieusement génial.
note: je passe...
note nanardeuse: 17/20