Alors que tout le monde se bouscule pour lire, décortiquer, s’extasier ou démolir le “Journal d’un prince banni” – que je lirai et décortiquerai quand j’en aurai envie mais pas sous le feu du buzz actuel – je viens de finir un roman assez surprenant.
Il s’agit de “LE BUREAU DE MARIAGE DE M. ALI” de Farahad ZAMA, premier roman d’un jeune banquier indien installé à Londres, publié dans sa version française en 2010 par les Editions JC Lattès.
Le couverture de ce roman est fraiche, gaie, presque enfantine, bref sympathique, tout à fait en phase avec la quatrième de couverture où l’éditeur présente l’ouvrage comme “une comédie tendre et joyeuse sur le mariage et l’amour dans l’Inde d’aujourd’hui“.
En fait, le roman est bien plus que cela.
L’auteur nous introduit dans un monde totalement mystérieux et incompréhensible, pour nous autres qui sommes de culture arabo-occidentale.
Le mariage en Inde est une véritable entreprise socio-économique où l’amour et les sentiments personnels sont les derniers éléments à être pris en compte.
Je ne vous raconterai pas le roman mais certaines scènes où les clients venus déposer leurs annonces pour chercher une fiancée ou un fiancé destiné à leur fils ou à leur fille sont absolues délirantes : pourtant, elles se seraient pas très éloignées de la vraisemblance, sinon de la réalité quotidienne des indiens.
Les castes, la religion, la couleur de la peau des un(e)s et des autres ont souvent beaucoup plus d’importance dans le choix d’un partenaire pour la vie que le patrimoine familial ou les revenus professionnels.
Je reviens ici à une réflexion de ma fille ainée qui m’a fait remarqué que si les films indiens traitent souvent d’histoires d’amour c’est que cet élément sentimental manque cruellement à la société indienne.
A lire donc, pour découvrir un monde du quel nous sommes bien éloignés!!