Les Franciliens soutiennent le développement des VTC

Publié le 12 avril 2014 par Delits

A quelques heures de la remise du rapport du médiateur Thévenoud relatif au litige qui oppose notamment les taxis et les véhicules avec chauffeurs (VTC) l’Institut CSA a réalisé une étude auprès des Franciliens (Paris et petite couronne) afin de recueillir leur opinion quant à la pertinence d’autoriser voire de soutenir le développement de cette nouvelle offre de transport aujourd’hui très présente dans les centres urbains.

L’étude coupe court à une première idée qui viserait à opposer frontalement les deux activités : 85% (35% « tout à fait » ) des personnes interrogées estiment que les deux modes de transports peuvent être complémentaires. Un élément qui corrobore l’argument souvent avancé qui vise à identifier deux marchés parallèles sur le segment du transport de personnes :

  • Celui de la maraude qui permet au taxis d’être utilisés par des individus sans réservation  dans la rue, dans les gares et aéroports,
  • Celui de la réservation exclusive proposée par les VTC qui permet de supprimer les frais d’approches souvent couteux.

Autre élément important, 8 Franciliens sur 10 sont convaincus qu’il existe un gisement d’emplois derrière le développement des VTC en France. Selon la FFTPR, le syndicat des VTC, celui-ci serait d’au moins 40 000 créations d’emplois à termes…  Enfin, 83% des personnes sollicitées pour cette enquête confient soutenir le développement de cette offre qui semble répondre à un réel besoin des clients si on le compare à la situation existante dans d’autres villes européennes ou américaines.

Alors que l’inversion de la courbe du chômage ne semble pas encore en vue, que le pouvoir d’achat des Français s’érode, que la bataille pour une ville désengorgée et moins polluée est engagée, le gouvernement a l’opportunité d’envoyer un signal fort sur le plan économique, un message positif à entrepreneuriat mais surtout une preuve de l’écoute qu’il a des préoccupations des Français.

Pour le gouvernement Valls les premières haies seront rapprochées et le nouveau Premier Ministre sait qu’il ne bénéficiera pas d’état de grâce. Reste à voir si le discours de politique générale n’était qu’un discours ou un véritable changement de paradigme.