j'ai peur. oui j'ai peur. bientôt je devrais trouver du travail. j'ai fait des études, jusqu'au master en urbanisme. et pourtant j'ai peur. parce que je n'ai pas choisi la filière où l'on fait de nombreux stages. je ne sais rien mis à part ce qu'on m'a enseigné. en revanche j'ai beaucoup parlé avec des professionnels. et je me suis demandé si je voulais vraiment bosser dans ce milieux. quand on m'a dit que j'allais exproprier (pour l'intérêt général), j'ai cru que j'allais pleurer. je n'ai pas envie de chasser de chez eux les habitants. surtout pour cet intérêt général. les politiques y pensent-ils ? l'urbanisme a beaucoup de revers. tous ne sont pas bons. puis c'est un milieu bizarre, rempli de secrets. je doute que je me plairais là dedans. et je ne compte pas participer à la gentrification. je veux la ville pour tous. je veux des actions locales. que tout le monde puisse avoir un logement (décent), un logement social s'ils correspondent aux critères,... c'est important de penser à chaque échelle. alors oui ma vision est corrompue par ma ville et ce que je vois à l'extérieur. dans mon idéal, j'aurais été chercheuse. j'aurais pensé cette ville, trop utopique ou même fait des propectives parce que cela m'avait vraiment passionné cette année. mais je ne ferais pas de thèse. sur les conseils de mon directeur de recherche je vais tenter une dernière année en urbanisme. me spécialiser plus dans l'habitat et les innovations. c'est tout nouveau et ça vient de sortir.
est-ce que j'ai perdu mon temps, cinq ans de ma vie ? non je ne crois pas. car j'ai fait les études que je souhaitais. puis une partie de moi veut quand même travailler dans l'urbanisme. donc rien n'est perdu.
puis comme je parle assez mal l'anglais. j'aimerais faire quelque chose à distance. c'est important l'anglais et ce n'est pas les deux heures par année que j'ai eu qui m'ont appris quelque chose. quoique cette année, on a eu une super prof. mon premier oral devant la classe. je devais expliquer mes recherches de l'année dernière. je n'ai pas raté mais ce n'était pas exceptionnel.
donc oui, je serai normalement à la fac l'année prochaine, à moitié à la recherche de stage et boulot pour un meilleur avenir pour moi. qu'on me prenne pour une dingue ou une folle, je n'en ai rien à foutre. j'ai des potes plus âgés qui ne font rien de leur journée. je bosse depuis trois ans à côté de mes études. j'ai une vie à 200 à l'heure et j'aime ça.
je vais valoriser mes acquis : beaux-arts, arts, urbanisme, culture,... cela ira. je me moque de ne pas bosser tout de suite dans mon milieu. il se bouche petit à petit. l'urbanisme quand j'ai commencé tout le monde s'en foutait. maintenant c'est la cohue. c'est drôle. je dois manger avant tout et me loger. j'ai eu d'autres expériences pros. je ne me stresse pas. je ne suis pas plus bête qu'un autre individu. j'ai posé avec mes études les fondations de ma vie professionnelle. j'attends de voir la suite.