Le déroulement d’une césarienne
L’accouchement fait peur. Mais dans le cadre d’une césarienne, il y a très peu d’imprévus et finalement la procédure est toujours la même. Si je prends le temps de détailler ici ma césarienne, c’est pour que chaque future maman puisse savoir à quoi s’attendre exactement.
Petit résumé d’une première grossesse un peu compliquée
L’aventure a commencé par des saignements en début de grossesse symptomatiques d’une menace de fausse couche. Pas de traitement hormonal, juste beaucoup de repos et de la patience. Heureusement, tout était normal à l’échographie de 12 SA.
En parallèle, les nausées matinales n’étaient pas que matinales est étaient accompagnées de vomissements sévères qui m’ont faits perdre 4 petits kilos…Heureusement, plus rien comme par magie dès la fin du troisième mois de grossesse.
La troisième échographie obligatoire a révélé un retard de croissance intra-utérin ou RCIU qui a été surveillé de près ( examens cliniques réguliers, échographie avec les mesures habituelles et doppler avec enregistrement du rythme cardiaque ) ainsi qu’un oligoamnios ( en gros il n’y avait pas assez de limite amniotique). Bref, la totale.
Le médecin a donc opté pour une césarienne de prudence ie une césarienne programmée à 37 SA et nous a averti qu’il fallait qu’on se prépare à le sortir en urgence dès qu’il y avait début de souffrance foetale. Je devais surveiller de près les mouvements du bébé et me rendre à l’hopital pour un monitoring dès que j’avais des doutes. On avait même avancé mon rendez-vous avec l’anesthésiste pour le cas où.
Une surveillance plus rapprochée a été mise en place avec un monitoring tous les 3 jours d’abord puis finalement un monitoring quotidien à partir de 33 semaines.
Le jour où j’ai accouché par césarienne
A 35 semaines, je me rends à l’hopital pour mon monitoring quotidien.
Il faut dire que je sentais que les mouvements du bébé se faisaient plus rares et ils étaient aussi beaucoup plus lents.
L’échographie a bien confirmé que les « mouvements foetaux spontanés » étaient rares voire absents, le monitoring n’était « pas bon » puisqu’on avait un début de souffrance foetale et le doppler était limite.
On m’annonce donc que je ne pouvais plus rentrer chez moi et que ma césarienne allait avoir lieu en début de soirée. J’ai pris ma petite douche à la Bétadine avant d’enfiler une blouse et je suis descendue à pied au bloc opératoire.
Comment s’est passé ma césarienne une fois arrivée au bloc ?
Arrivée sur place, un infirmier anesthésiste prend ma tension et ma température et pose une perfusion. Il voit que j’angoisse un peu alors il me propose de me donner un petit calmant.
Ensuite, le reste de l’équipe arrive : l’anesthésiste que j’avais rencontré, une sage-femme et l’obstétricien.
C’est assise sur la table que l’anesthésiste me « pique » dans le bas du dos : la rachianesthésie ressemble à la péridurale. Rapidement, je ne sens plus mes jambes et suis incapable de les soulever pour les mettre sur la table.
On me pose une sonde urinaire, le médecin pratique l’incision et quelques minutes plus tard, j’entends mon fils crier. Le pédiatre l’emporte et on le met en couveuse. J’ai accouché prématurément d’un bébé de 1,5 Kg.
J’entends aussi vaguement que le chirurgien explique autour de lui que le cordon ombilical était enroulé autour du bébé.
Il extrait le placenta puis me referme, et je patiente environ une heure en salle de réveil.
Ma vie après la césarienne
Je n’ai pas réussi à dormir la nuit après ma césarienne, même si je ne ressentais pas de douleur puisque l’anesthésie ne s’est estompée qu’au petit matin et que j’étais sous perfusion d’anti-douleurs. Je n’ai pas ressenti les tranchées.
Par ailleurs, la sonde urinaire n’a été retirée que 24 heures après la césarienne.
Le plus dur a été de me lever pour la première fois, soutenue par une aide-soignante, 24 heures après. J’ai été prise de vertiges et chaque pas était douloureux.
Le pansement de ma cicatrice a été renouvelé plusieurs fois pendant mon séjour de 4 jours.
Est-ce qu’une césarienne ça fait mal ? La réponse est oui. J’ai eu du mal à me redresser les jours suivants et chaque mouvement était douloureux. Les antalgiques prescrits ( du Doliprane ) n’ont pas changé grand chose. Et si j’ai retrouvé ma mobilité petit à petit, la douleur n’est vraiment passée qu’après un mois.