Depuis le début de l’année 2014, des cas de fièvre hémorragique à virus Ebola ont été reportés dans trois pays d’Afrique : Guinée, Libéria et Sierra Léone. Les autorités sanitaires de ces pays, en lien avec l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et l’ensemble des partenaires, sont mobilisées pour prévenir l’expansion du virus à d’autres pays.
En Guinée, au total, 16 cas d’infection à virus Ebola ont été signalés à Conakry dont 5 mortels. Au 4
Au Libéria, 21 cas ont été rapportés, entraînant 10 décès.
Selon l’évaluation de risque de l’European Centre for Disease Control (ECDC) en date du 23 mars 2014, le risque d’importation du virus Ebola par le biais des voyageurs au sein de l’Union Européenne est très faible mais ne peut être totalement exclu. L’OMS n’a d’ailleurs pas, à ce jour, émis de restrictions de voyage à destination de ces pays.
Les cas suspects ne doivent pas se présenter directement dans un cabinet libéral ni aux urgences mais doivent se signaler au SAMU-Centre 15. Les passagers de retour des zones d’épidémie (Guinée Conakry, Libéria, Sierra Leone (contigüité avec la zone touchée) vont être informés.
Le médecin qui reçoit un patient suspect de maladie à virus Ebola dans son cabinet, doit observer un strict respect des précautions standard d’hygiène :
- pour le patient : port d’un masque chirurgical et isolement dans la mesure du possible.
- pour le praticien : friction hydro-alcoolique pour l’hygiène des mains, port de gants, de masque, lunettes couvrantes, surblouse.
En effet, un contact rapproché avec un patient infecté ou un accident d’exposition au sang (AES) ou aux fluides corporels ou aux tissus, sans la protection adéquate (gants, masque etc…) entraîne un risque de transmission élevé (Voir tableau ci-contre).
L’orientation du patient, se fera en lien avec le SAMU-Centre 15.
Un patient asymptomatique n’est pas contagieux, aucune mesure d’éviction n’est donc requise. Le début de la contagiosité est lié à la virémie et donc à l’apparition des premiers symptômes. Ainsi vous pouvez conseiller à vos patients de retour de la zone à risque de surveiller quotidiennement leur température pendant 3 semaines et en cas de fièvre supérieure à 38,5°C de se signaler au Centre 15.
Le manque de spécificité des signes cliniques, surtout à la phase initiale, et la difficulté de s’appuyer sur des signes biologiques simples, élargissent considérablement le spectre du diagnostic différentiel. En particulier le paludisme doit être systématiquement évoqué (cf avis du HCSP).
Source: Communiqué DGS, Ministère de la Santé Fièvre hémorragique à virus Ebola, ECDC