Une idée pour le pacte de solidarité ?
CONTEXTE
Lorsqu’un actionnaire vend son entreprise, il bénéficie des fruits de cette vente.
Qui fait la valeur d’une entreprise ? Les salariés ou les actionnaires ? Certes l’apport des actionnaires est certaine ; ils investissent donc risquent une partie et quelques fois la totalité de leur patrimoine ; seul ce financement permet à l’entreprise d’entreprendre donc de créer des emplois.
Néanmoins, peut-on dire pour autant que les salariés n’y jouent aucun rôle ou que leur apport est payé en salaires ? Le libéralisme le plus international nous apporte une réponse ; en distribuant des stock-options aux dirigeants, il indique que les salariés (dirigeants) sont (co-)responsables de la création de valeur pour les actionnaires.
Entre le capitalisme et le socialisme, il existe une voie entre-ouverte par le Président de Gaulle qui est la participation. La participation est l’association du capital et du travail.
De son côté, le présent blog défend l’idée que la spéculation n’est pas à bannir, fantasme puéril, mais que les gains du capitalisme doivent profiter à tous.
Ces deux axes nous amènent à une proposition.
PROPOSITION
Nous proposons de faire bénéficier les salariés de la vente de leur entreprise. Ainsi, et d’autant plus qu’une telle vente peut avoir des conséquences traumatisantes sur l’emploi en raison des restructurations possibles du nouvel actionnaire, il apparaît légitime que les salariés bénéficient de cette vente.
L’idée est que les salariés soient bénéficiaires d’une part de la plus value.
COMMENT
En affectant 10% de la plus-value réalisée par l’actionnaire aux salariés.
La répartition de la vente se ferait ainsi :
- montant sans plus-value pour l’actionnaire
- taxe sur la plus value pour l’Etat réduite de 5%
- 10% de la plus value pour les salariés (supporté à part égale par l'Etat et l'actionnaire)
- plus-value nette (de taxe et reversement aux salariés) de l’actionnaire
Comment répartir la plus-value aux salariés ?
En tenant compte du salaire de chacun ? Inversement proportionnel au salaire ? En tenant compte de l’ancienneté ? Un homme une part ?
Le mérite et la justice sociale relèvent aussi du ressenti. Je fais confiance aux partenaires sociaux pour proposer des idées légitimes sur cette question. Mais néanmoins, je plaide pour que plusieurs solutions soient possibles, et que celle retenue au moment de la vente tienne compte de l’histoire de l’entreprise vendue avec une décision prise de concert par la direction et les instances représentatives du personnel.
COMMENTAIRE
C’est assez paradoxal qu’aujourd’hui, quand il y a plus-value, l’Etat se serve et que les salariés de l’entreprise n’aient rien.
En langage Front de gauche, ne pourrait-on dire qu’il y a exploitation des travailleurs par l’Etat ?
cajj . avril 2014