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Reflex…

Publié le 11 avril 2014 par La Fille Aux Chaussures

Reflex

Je ne voulais pas écrire ce billet. Trop intime. Au moment même de l’écrire, je ne sais pas si je ne vais pas finir par tout effacer…

Pour vous faire la genèse de notre histoire, Maud est une ancienne camarade de lycée. Nous nous sommes perdues de vue après le Bac, chacune commençant sa vie de jeune adulte. Les milliers de kilomètres nous séparant alors nous ont un peu éloignées l’une de l’autre. J’avais suivie la sortie de son premier livre « Hématome » de loin. Et puis, la fée Facebook nous a permis de renouer le contact. Mon retour ici a finalisé le tout.

Et puis « Reflex » est sorti. Je ne peux pas vous dire à quel point je suis fière d’elle. Elle-même d’ailleurs ne le sait pas et trouverait sans doute tout cela démesuré. J’ai toujours été en admiration totale devant les gens qui réussissaient. J’ai regardé toutes ses interviewes, j’ai fait la danse de la joie autour de la table basse quand elle est entrée dans le top 10 des meilleures ventes  sur Amazon. L’apothéose étant l’affichage dans les couloirs du métro parisien.

Le livre, je l’ai depuis le mois d’Octobre. Il a longtemps trôné dans le salon. C’est idiot mais je n’osais pas le toucher et encore moins le lire. La raison ? Peur d’être déçue. Angoisse également de lire les mots de quelqu’un qui m’est familier, peur de la reconnaître dans ses mots, parmi ces lignes. J’’ai vécu cette expérience quelques fois comme quelque chose qui frôlait l’impudeur.

Et puis, je me suis lancée…

Je l’ai déjà dit, le roman noir, le polar, ce n’est pas mon truc. Et bien pourtant, j’ai adoré. J’ai avalé les pages. Maud m’a épatée, bluffée.

Dans ce roman, deux histoires, deux époques évoluent côte à côte pour mieux se retrouver à la fin de l’histoire. Les chapitres intitulés « silence » qui remontent à 1919, nous livrent peu à peu la naissance de l’histoire, l’origine du mal. Les autres chapitres en parallèle sont eux, dans le présent, celui de l’enquête pour laquelle Iris, le personnage principal, est revenue « dans son ancienne vie« .

C’est angoissant, prenant et je mets le défi quiconque de trouver avant les derniers mots du livre, l’assassin.

À chaque fois, le même phrasé trivial au bout du fil, les mêmes gorges calcinées, gavées de fumée jusqu’aux lèvres. Et, chaque fois, cette même question : Tu es disponible, Iris ? Je suis toujours disponible.  » Iris, photographe de l’Identité Judiciaire, shoote comme d’autres boivent, pour adoucir la douleur. Pour oublier la mort de son fils, Swan, sauvagement assassiné onze ans auparavant. Henry Witkin, fruit d’une lignée chaotique de filles-mères, tue pour le besoin de se vautrer dans la chaleur des chairs. Il écorche ses victimes avec soin et collectionne leurs odeurs comme des trophées. Lorsque la canicule assèche la ville, lorsqu’elle détrempe les corps et échauffe les esprits, alors, les monstres se révèlent. Ce n’est que lorsqu’il est pris au piège que le Mal dévoile ses canines. Une histoire de cœurs étranglés, de mères aux crocs luisants, de prédateurs affamés.


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