TOUT NE SERAIT IL QUE PHYSICO-CHIMIE CHEZ LE VIVANT?( additif 2)

Publié le 11 avril 2014 par 000111aaa

4 : L’APPARITION DE LA SYMBOLIQUE

Je préviens mes lecteurs de ne pas se mettre à  chercher ici  un résumé ou un schéma   de la paleo –anthropologie , car ce qui m’intéresse  a plutôt trait  aux étapes du nécessaire développement  de la symbolique  chez  l‘homme primitif …..Si véritablement «  la fonction crée l’organe » on peut alors s’interroger sur ce que nos ancêtres  ont recherché comme moyen pour désigner, grâce à leur » embryon d’organe vocal , peu  modulable , les objets qui les entouraient ….Et à ce stade , je vous remets en présence de  la figure «  Oignon «  de STANISLAS DEHAENE  dans le cas  de l’application à l’historique d’une genèse lexicale   pour une  petite société d’ hommes primitifs ( par exemple ,20à 30 individus , il y  a 50000 à 100000ans ).Supposons un cas de découverte puis de  cueillette d’oignons sauvages  par leurs  femmes …..( mon capitaine s’en nourrissait régulièrement en opérations algériennes a  CHREA  !) :

-Il y a d’abord la  reconnaissance et l’identification visuelle  d e l’ objet  ( après l’avoir gouté !)

-Il y a ensuite le besoin de le designer à la collectivité  et pointer sa particularité par un son spécifique  - Là se signale la singularité de notre appareil vocal de savoir  formuler probablement d’abord plus facilement  des voyelles  et puis graduellement de les associer à des consonnes  en phonèmes  et en syllabes …..

-Puis  le besoin   de   mémoriser  ce nouveau son ( oignon ) dans un lexique purement phonologique  et qui devient peu à peu  un bien  commun   de la mémoire de  cette  collectivité ….

-Enfin  le besoin   de le  transmettre  aux descendants  ou aux nouveaux arrivants ….

Les activités  de telles sociétés  étaient liées à leur alimentation  , à leur survie dans un environnement sauvage  et à leur aptitude  à se socialiser  pour s’accoupler , se défendre , élever leur enfants  , s’abriter   , se chauffer ,etc.   Et l’épaisseur de ce dictionnaire  vocal  s est épaissie en fonction  de la diversité  des avatars subis et de leur aptitude à y répondre

Mais il ne s’agit là que d’une symbolique relative à des objets concrets  et surgit alors la question de MON  LECTEUR XYZ   ,à savoir : à  partir de  quel niveau de conscience  une symbolique de l’abstrait peut être créée peu à peu  par une peuplade ou une famille d’hommes à cette époque ???? …

Il s’avère , bien entendu que  l’évaluation de leur socialisation dépend de leur nombre et elle   est difficile   a chiffrer compte tenu de leurs migrations  et des problèmes météorologiques importants survenus à  cette époque-là ( des glaciations fréquentes )

.5 : LES NIVEAUX DE CONSCIENCE  DE L’HOMME PRIMITIF

Il existe différentes catégorisations plutôt convergentes de nos différentes formes et niveaux  de conscience D’HOMMES ACTUELS …( la question m a été posée par mon lecteur  NOLATS  , il y a peu) . Pour le psychologue  Ned Block (Center for Neural Science at New York University ) , les phénomènes conscients comporteraient au moins quatre aspects centraux se manifestant en état d’éveil :

-La conscience d’accès, où un état est  dit « conscient » si, lorsque l’on est dans cet état, une représentation de son contenu est immédiatement disponible. Cette représentation peut alors servir de prémisse pour le raisonnement et peut jouer un rôle dans le contrôle rationnel de l’action et de la parole. Ce concept rappelle celui d’espace de travail neuronal.

-La conscience phénoménale, qui correspond aux aspects qualitatifs de notre vie mentale… En d’autres termes, « l’effet que cela fait » de ressentir une douleur, de percevoir une couleur,de nager  etc.

-La conscience réflexive (ou conscience de “monitoring”) qui est notre capacité  à inspecter délibérément le cours de nos pensées, à  faire de l’introspection ou à  pister notre comportement.

-La conscience de soi, c’est-à-dire la représentation de soi qui confère une certaine unité à notre vie mentale.  

Mais a cette catégorisation  stricte  de  NED BLOCK   répond la conception plus large  de DEHAENE/CHANGEUX/NACCACHE  que ma photo vous présente  ( voir aussi LA RECHERCHE  1/10/2005/ « Comment les neurones fabriquent la conscience »)  et qui différencie plus  clairement  entre  les  divers niveaux  de neurones ceux activant les réflexes  , les comportements automatiques , les » zombies » etc  , ceux mobilisant  les coalitions de neurones  pour un « opus conscient » etc… et les processeurs centraux de haut niveau et d’interactivité large ETC( La figure est en anglais  et va encore me valoir des réprimandes !) .

  Bien entendu s' il est déjà difficile  pour les paléontologues de trouver des pharynx fossiles, vous allez m objecter  que trouver un reste de   conscience fossile  en terre  c’est surement  partir à la recherche d’ un  objet imaginaire …et bien vous vous trompez !

 A suivre