Au début des années 80, l’information audiovisuelle était bien moins développée qu’aujourd’hui. CNN, LCI ou France Info n’existaient pas encore. Pour celles et ceux qui rentraient tard chez eux le soir, le seul moyen audiovisuel de s’informer, c’était le journal télévisé du soir, diffusé sur FR3, Soir 3. Le présentateur vedette à cette époque était un blondinet au regard captivant, dont le bleu était amplifié par nos postes de télévision en couleur, depuis si peu de temps. Son nom est entré dans la légende: Dominique Baudis.
Lorsque la gauche arrive au pouvoir, Baudis, UDF bon teint, entame une carrière politique particulièrement réussie. Maire de Toulouse, député, député européen, conseiller général puis régional, Dominique Baudis est un « cumulard », comme nombre d’élus français. Puis il met un terme à ses mandats, pour rejoindre le CSA, qu’il préside pendant quelques années.
Mais en 2003, il est la victime d’une campagne de calomnie d’une violence inouïe. Au terme d’un combat long et douloureux, il recouvre sa dignité, non sans y laisser quelques plumes. Il est mort d’un cancer en ce début du mois d’avril.
De Dominique Baudis, il nous restera sa voix et ses yeux, inoubliables.