Enfermés dehors!

Publié le 11 avril 2014 par Theworkingmum @theworkingmum1

Il m’est arrivé un truc de dingue, une authentique histoire vraie et j’ai des témoins! Je ne pensais pas que l’expression "enfermé dehors" pouvait s’appliquer si on n’avait pas oublié les clefs de chez soi sur sa porte une fois claquée.

Situation: nous sommes au parc. On s’amuse dans le bac à sable malgré les giboulées fréquents (l’histoire se déroule cet hiver). C’est même l’excuse pour aller s’abriter sous la petite maisonnette (elle m’oblige à me plier en quatre mais bon, c’est ça de rester gosse ou du moins d’en avoir un!). On en ressort, on s’y remet…

Le tricycle aux couleurs flashy reste lui sur le côté du bac à sable. Tu sais le tricycle où tu te dis "Mais qui peut bien avoir eu l’idée d’associer du orange avec du vert?" (et la version toute rose, je n’aurais pas pu c’est trop horrible aussi!)

Je ne sais pas à quelle heure le parc ferme mais bon, ce n’est pas si grave, il y a d’autres enfants et d’autres parents.

Le parc commence à se vider, forcément, les giboulées c’est ennuyeux (pour être polie) et avec ma fille, puisqu’on a l’abri parfait, on continue de s’amuser. Elle est marrante ma fille car elle veut toujours être dehors. De tout temps. Il faut lui dire, "il pleut" pour qu’elle comprenne que ça a peut-être un impact sur ma motivation. "Il fait nuit" pour faire comprendre aussi qu’il est temps d’aller faire le marathon bain-préparationdurepas-repas-ranger-nettoger-histoiredusoir-coucher-bisous (et zut on a oublié le lavage des dents!).

A un moment, zut, j’en ai marre, j’ai froid. "On va rentrer". Je sors de mon abri et c’est marrant, nous sommes les derniers "petits". Des grands jouent au ping-pong, d’autres au football. Il fait encore jour. Je mets ma fille sur le tricycle et je me dirige d’un pas décidé vers la sortie. Je passe devant un type bourré, cannette à la main (la joie des parcs parisiens)… Et HO SURPRISE!

PORTE FERMEE

CADENAS ENCLENCHE

Je suis indignée, outrée et je crois que je n’ai pas encore dis de gros mots pourtant. C’est quoi tous ces gens dans le parc? Il est où le type qui devait siffler "on ferme"? Il n’a pas vu mon tricycle flashy inloupable?

Je me dirige d’un pas TRES décidé vers l’autre entrée de ce grand parc situé porte de Bagnolet (Paris) et là, je m’aperçois le pourquoi de la présence de jeunes dans le parc: un barreau ou deux ont été enlevés ce qui permet un accès très facile.

Je fais passer ma fille sur son tricycle de biais (avec le type bourré qui tenait absolument à m’aider). J’enjambe à mon tour et me voilà libre.

Je me suis posée la question: dois-je appeler la police qu’elle vienne m’ouvrir? Dois-je porter plainte à la mairie de Paris? Bon, clairement, moi, faire des histoires je n’aime pas ça, il n’y a pas eu de préjudice, n’en rajoutons pas. Mais tout de même nous serions aux États-Unis d’Amérique, j’aurais peut-être ou partir en vacances tout frais payés dédommagée!

Depuis, je regarde par deux fois les horaires des parcs et il vaut mieux car chaque parc a son horaire ainsi quand il faut beau et que ma fille est en forme, je choisis toujours le parc qui ferme le plus tard ou mieux encore je préfère le bois de Vincennes avec le tour du lac Daumesnil qui permet de donner à manger aux canards.

Je scrute également toujours les façons de faire des gardiens: deux coups de sifflets, un premier tour, encore deux coups de sifflets, un deuxième et dernier tour avant de fermer. C’est sûr que l’hiver on est plus pressé mais je crois que je ne comprendrais jamais comment on a pu nous oublier!

Depuis le barreau a été remplacé dans la grille (c’est d’ailleurs cela qui m’a rappelé que je n’avais pas posé sur papier cette drôle d’aventure où je me voyais déjà escalader la grille, faire passer ma fille par dessus… Bref, l’horreur a été évitée!)

Et toi des situations improbables à partager? Qu’aurais-tu fait?

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