Guerres est le récit des quelques mois passés par le soldat canadien Robert Ross sur le front belge, entre décembre 1915 et juin 1916. Ross, engagé volontaire après le décès de sa sœur, sera très vite promu officier. En charge d’une petite compagnie, il va monter au front et se heurter de plein fouet à l’horreur et à la violence des combats. De l’infernale traversée entre le Canada et l’Angleterre à l’arrivée sur le continent en passant par la découverte des tranchées, de la mort, de la peur, de la lâcheté, du retour à la vie civile le temps d’une permission et enfin de cet événement de trop qui rend votre condition de soldat insupportable et vous pousse à la désobéissance, le lecteur suit un parcours qui s’avérera des plus douloureux…
J’ai mis beaucoup de temps à lire ce roman, pourtant loin d’être un pavé, ce qui n’est jamais bon signe. Plusieurs choses m’ont freiné. J’ai trouvé les passages se déroulant à l'arrière, pendant les permissions, très barbants. J’ai aussi eu quelques difficultés à visualiser certaines scènes sur le front, comme si les descriptions n’étaient pas d’une grande clarté. Enfin, et c’est sans doute le plus gros hic, je n’ai développé aucune empathie particulière pour Robert, restant un observateur totalement extérieur et peu concerné par les tragédies qui l’ont frappé. Seule la fin, crépusculaire, magnifique d’évidence face au sort réservé à ceux qui, en vain, ont voulu s’opposer à la guerre, résister d’une façon ou d’une autre à la folie destructrice des hommes, m’a bouleversé.
Beaucoup considèrent ce texte comme une des plus beaux romans jamais écrits sur la première guerre mondiale. Je veux bien les croire, même si en ce qui me concerne, je reste loin du coup de foudre.
Guerres de Timothy Findley. Phébus, 2014. 252 pages. 22 euros.
L'avis de Miss Léo
Et voici ma seconde participation au challenge de Stephie