La prééclampsie, qui touche environ 5 à 7% des grossesses, est l’apparition d’une hypertension artérielle et de protéines dans l’urine après la 20e semaine de grossesse. Cette maladie de la grossesse a ses origines dans le développement insuffisant du placenta pendant le premier trimestre, mais se révèle en général à un stade proche du terme, entraînant alors cette pression artérielle élevée et cette protéinurie. Le syndrome peut être dangereux pour la mère et l’enfant à naître dont un faible poids de naissance et un risque de retard de croissance et de mort fœtales.
Or ces chercheurs norvégiens constatent que le métabolisme chez les femmes qui souffrent de pré-éclampsie est clairement spécifique (Voir visuel ci-contre), présentant des différences suggérant que la pré-éclampsie a un profil ressemblant à la maladie cardio-vasculaire avec des processus inflammatoires sous-jacents, détectables dans le sang et l’urine des femmes touchées. Ce métabolisme anormal apparaît plus tôt, ouvrant une fenêtre de détection précoce. Pour mener cette étude métabolomique -étude des métabolites-, l’équipe a utilisé la spectroscopie RMN -une technique qui tire parti des propriétés magnétiques des atomes-.
Il est clair qu’une détection aussi précoce permettrait d’empêcher le développement d’un grand nombre de complications, chez la mère et chez l’enfant. Ces données constituent une étape prometteuse vers cette opportunité.
Source: PLoS ONE March 17th, 2014 DOI: 10.1371/journal.pone.0091923 Metabolomic Biomarkers in Serum and Urine in Women with Preeclampsia