Da Vinci’s Demons // Saison 2. Episodes 2 et 3. The Blood of Brothers / The Voyage of the Damned.
Leonardo Da Vinci a créé un sous marin enfin un « mecanical fish » comme il aime si bien le dire. Ce que j’aime bien dans cette série c’est le fait qu’elle ne s’empêche pas de
prouver que Da Vinci est quelqu’un d’intelligent et qu’il créé toujours tout un tas de belles choses. Le coup du sous marin était une bonne idée surtout que d’un point de vue de l’émerveillement
du téléspectateur, c’est réussi. C’est tout ce que j’ai envie d’attendre de la part d’un tel personnage de toute façon et ce n’est pas plus mal. Ces deux épisodes étaient globalement suffisamment
funs pour me donner l’impression que l’on évolue toujours dans la bonne direction. Car ce que je trouve d’assez ingénieux avec cette série c’est le fait qu’elle ne se prend pas la tête et qu’elle
raconte l’histoire avec tout le divertissement qu’elle peut produire. Car au fond c’est aussi le but. Il y a tellement de choses qui ne sont pas du tout justes d’un point de vue purement
historique de toute façon. Contrairement à Reign par exemple qui, tout en restant fun, a voulu rester proche de l’histoire (notamment avec le mariage de Mary et de celui qui lui
a toujours été destiné). Pour en revenir à ces deux épisodes, la quête du Book of Leaves prend une nouvelle tournure et forcément cela était appréciable.
Avec « The Blood of Brothers », on prend les affaires là où on les avait laissé avec Lorenzo sur Leonardo en menaçant sa vie. Tout cela car il ne comprend pas pourquoi
il a été sauvé. Forcément, c’est grâce à Vanessa que Lorenzo va se calmer, notamment en apprenant que Giuliano a été tué dans la bataille. La bonne nouvelle ? Elle est enceinte. Tout cela était
assez efficace et rythmé. Le fait que l’on reprenne là où l’on avait laissé la série était donc une très bonne idée qui fonctionne terriblement bien. Leonardo va cette semaine inventer quelque
chose d’intelligent encore une fois : un haut parleur permettant d’amplifier sa voix pour qu’elle puisse parler à son peuple. Leonardo est tout de même assez intelligent. Même si Florence semble
avoir besoin de son ingénieur inventeur de superbes choses, Leo a aussi besoin de retrouver le Book of Leaves. C’est sa propre quête.
Leonardo - « I search for an ancient tome called the Book of Leaves. It's a compendium of hidden wisdom that men have died to protect. Sixtus and his cohorts, they move mountains
to find it. I believe it contains secrets that can put an end to these petty wars that beseech us forever. »
David S. Goyer a une histoire entre les mains qu’il ne doit absolument pas détruire et pour le moment sa série suit une belle évolution. Et dans tout ça Tom Riley est toujours aussi amusant voire même mystérieux et touchant par moment. D’un point de vue purement de casting, je l’vais déjà dis l’an dernier mais je trouve encore une fois cette année qu’il est un vrai atout, pas simplement pour son charme. D’un point de vue purement des Pazzi, l’histoire évolue elle aussi dans une direction assez jouissive. Disons que la série fait quelque chose d’assez amusant. En jouant avec les personnages, on sent que Da Vinci’s Demons a des personnages qui fonctionnent. Notamment les personnages féminins. Car ce n’est pas seulement l’histoire de Vanessa c’est aussi l’histoire de Lucrezia que j’aime bien. Le fait que la série se serve de tous ses personnages dans cet épisode aurait très bien pu être un piège. Notamment en ne donnant pas suffisamment de place à chacune des intrigues mais c’est tout le contraire qui se déroule. La série évolue dans une direction des plus efficaces et des plus surprenantes.
Le seul personnage que j’ai du mal à cerner c’est le Pape. J’ai l’impression que Da Vinci’s Demons ne sait pas trop quoi en faire. On est loin du côté excitant des débuts de la première saison. Mais l’histoire de Lucrezia et Zo cette année était malgré tout une bonne idée. Ensuite dans « The Voyage of the Damned », la petite imitation du Conte Riario par Leo était excellente. C’était une idée tellement jouissive. De toute façon, Leo est un personnage parfait pour ce genre de choses, funs et sans prise de tête. Pour en revenir au sous marin, il s’agit de l’un des dessins que Leonardo avait pu voir. Un vrai dessin. C’est ce que j’ai découvert en faisant quelques recherches. Je dois avouer que j’aime beaucoup l’idée que David S. Goyer et ses scénaristes nous offrent l’occasion de voir qu’ils peuvent aussi mettre en scène des choses que Da Vinci a réellement créé. La tentative de voler un bateau était très soignée. L’épisode, très sombre, nous plonge dans un univers beaucoup moins coloré que ce que l’on a l’habitude de voir. Ce n’est pas qu’une question de bateau ou encore de sous marin mais aussi de relations. Une fois dans le sous marin avec Leo, les deux personnages ne vont pas passer que leur temps à avoir peur pour leur vie mais aussi à créer un sentiment de tension parfaitement efficace.
Tout ce qui se passe sur le bateau était là aussi plutôt bien fichu. Surtout que d’un point de vue de la mise en scène, l’épisode joue encore une fois sur le côté particulièrement sombre (même si c’est beaucoup plus pratique pour la série et son manque de moyens). A Rome avec le Pope Sixtus continue de s’organiser cette guerre perpétuelle avec Florence. Ce qui est assez amusant d’ailleurs dans le sens où quand l’on regarde Borgia on voit le point de vue de Rome alors qu’avec Da Vinci’s Demons on voit le point de vue de Florence. Même si d’un autre côté ce n’est pas toujours très juste d’un point de vue purement historique (contrairement à la série sur les Borgia). Ce sont donc les petites intrigues entourant celle du bateau qui donnent à l’épisode un peu plus de force. Ce n’est pourtant pas exceptionnellement écrit mais cela permet aussi de voir que Da Vinci’s Demons ce n’est pas que la série de Leonardo et qu’il y a toute une histoire qui fonctionne à merveille à côté. Car même si ce n’est pas toujours très finaud, cela a au moins le charme d’être efficace. Finalement, ces deux épisodes poursuivent l’histoire de Da Vinci et Cie avec beaucoup d’efficacité.
Note : 6/10. En bref, deux bons épisodes de Da Vinci’s Demons. Avec une petite préférence pour le second, certes moins riche mais dont la tension était bien plus palpable.