The Americans // Saison 2. Episode 7. Arpanet.
Si cette saison 2 de The Americans continue comme ça, la série risque bien de se retrouver dans le haut du panier de mes séries préférées de la saison. La première saison était
déjà très bonne mais je crois que je trouve cette seconde saison encore plus réussie. Les épisodes s’enchainent avec une telle fluidité. Une fois que « Arpanet » s’est
achevée, je me suis demandé si j’avais vu l’épisode en entier. J’aurais tellement aimé que cela dure beaucoup plus longtemps. Il y avait du potentiel pour ce faire en tout cas. Pourquoi c’est
réussi, en grande partie grâce à la mise en scène. Celle-ci est très soignée, voire même sophistiquée je dirais. Disons qu’il y a tellement de bonnes choses qu’il est difficile de ne pas se
laisser happer par l’univers tant la manière dont cela est mis en scène est jouissif. Et surtout très réussi. Pourtant, le but de The Americans n’a jamais été d’être aussi
sophistiquée qu’une Mad Men. En tout cas, la mise en scène ne cherche pas à faire dans le trop plein d’effets de style et c’est une très bonne chose. L’une des meilleures scènes
de cet épisode est celle où Nina passe au détecteur de mensonge du FBI. Bien évidemment elle avait été préparée quelques heures auparavant par Oleg afin qu’elle puisse dire les réponses qu’elle
veut (et qui pourrait suffit aux agents du FBI).
En tout cas, la préparation avec Oleg était déjà une très bonne scène mais j’ai préféré celle où Nina se fait interviewer par la FBI, beaucoup plus efficace. On sent la tension et les enjeux.
Nina veut avoir les épaules pour le faire et même si l’on a parfois l’impression qu’elle pourrait craquer (notamment quand elle demande un verre d’eau), finalement c’est pour mieux se remettre en
scelle. Le tout est terriblement bien fichu, jouant de gros plans sur le visage presque apeuré de Nina. Elle a raison d’avoir peur, on parle ici d’espionnage mine de rien. Mais ce moment est
aussi très proche de ce que la série sait très bien faire avec les personnages, notamment avec l’intimité. Cette scène est assez intimiste dans le sens où le spectateur partage le sentiment de
peur du personnage. C’est une très bonne chose et je ne pouvais pas demander mieux de la part de la série. J’aime beaucoup la relation entre Nina et Oleg aussi. Cela permet de faire un parallèle
étonnant entre ce qui se passe avec la Nina qui travail (notamment conjointement avec le FBI - c’est ce qu’ils pensent -) et ce qu’elle est devenue pour les services de renseignement russes. Car
mine de rien, elle est passée de la petite assistante qui a peur de se faire déporter à cette femme de poigne qui a de moins en moins peur.
Note : 8.5/10. En bref, toujours aussi bonne cette saison surprend continuellement.