François Hollande accompagné du ministre mexicain des Affaires étrangères, Antonio Meade. AFP / Yuri CORTEZ
Le président François Hollande est arrivé hier soir peu avant minuit (heure locale) à Mexico pour une visite d’Etat de deux jours, destinée à rétablir durablement de bonnes relations entre la France et le Mexique, après la crise diplomatique créée par l’affaire Florence Cassez.L’avion présidentiel a atterri à 23h55 à l’aéroport international de Mexico, à bord duquel se trouvaient plusieurs ministres du nouveau gouvernement, Laurent Fabius (Affaires étrangères), Aurélie Filipetti (Culture) et Marisol Touraine (Affaires sociales), ainsi qu’une délégation de chefs d’entreprise. Un voyage placé sous le signe du cinquantième anniversaire de la visite triomphale du général Charles de Gaulle au Mexique en mars 1964.
Aujourd’hui, après les traditionnelles cérémonies protocolaires les président français et mexicain doivent signer une trentaine d’accords et de documents dans les domaines de l’éducation, de la santé, de l’aéronautique, des infrastructures, de la sécurité et de l’énergie, selon le ministère mexicain des Affaires étrangères. "C’est une visite très importante, ce sont de grandes retrouvailles entre le Mexique et la France", a déclaré lors d’une conférence de presse Carlos de Icaza, vice-ministre des Affaires étrangères, ancien ambassadeur du Mexique à Paris. Cette visite sera l’occasion pour le Conseil stratégique franco-mexicain, installé le 6 novembre, de remettre aux deux présidents ses premières propositions pour renforcer la coopération entre les deux pays. Le président français devrait s’adresser au Sénat avant un dîner d’Etat.
Les deux présidents visiteront demain le site archéologique préhispanique de Teotihuacan, près de la capitale. Ils iront ensuite inaugurer à Queretaro (200km au nord de Mexico), le campus franco-mexicain de l’Université aéronautique, une réalisation montée en partenariat avec les groupes français Safran et EADS-Eurocopter.
Une visite entachée par un tweet, celui de l’ex-compagne du Président, Valérie Trierweiler, qui partage son soutien à Maude Versini, une mère de famille française qui tente de récupérer ses enfants, enlevés par leur père au Mexique. L’ex "première dame" met la pression sur le ministère des Affaires étrangères. "@FranceDiplo doit agir". Comprenez : la diplomatie française doit agir, en faveur de Maude Versini. Ce n’est pas la première fois que Valérie Trierweiler s’engage en faveur de Maude Versini, en avril 2013, elle avait déjà publié un tweet à son sujet. La mère des trois enfants a déjà eu droit à des rendez-vous à l’Elysée, au Quai d’Orsay et à l’ambassade de France au Mexique, mais en vain. François Hollande doit reprendre l’avion de Queretaro vendredi soir pour Paris.FG