La critique de Claude :
Je n’ai jamais caché mon admiration pour Julian Barnes, auteur anglais né en 1946, spécialiste de la France, de Flaubert, et de la lucidité sur les malheurs des hommes (voir son dernier recueil, « Quand tout est déjà arrivé »).
Or, en flânant chez un petit libraire – c’est plus facile de flâner là que sur internet -, j’ai trouvé l'une de ses premières œuvres, qui s’appelle « Avant moi » et mérite d’être lue ou relue.
C’est la malheureuse vie de Graham Hendrick, un professeur d’histoire à l’Université de Londres, la quarantaine portée sur un bonheur un peu nonchalant : séduit par la belle Ann, il divorce de son épouse revêche, et s’installe dans le parfait amour.
Hélas une obsession s’insinue et grandit en lui, celle de la vie amoureuse de sa nouvelle épouse avant qu’elle ne le rencontre ; le feu est attisé par les petits films dans lesquels elle a joué. Leurs personnages masculins, rivaux triomphants, apparaissent dans ses cauchemars.
Graham, qui a besoin de parler à quelqu’un, va voir son copain Jack, écrivain à succès et sans trop de morale, qui joue au psy en lui donnant des consultations distraites. Mais Jack lui-même est-il à l’abri de tout soupçon ?
La suite, vous la découvrirez assez vite, car « Avant moi » est ce qu’on appelle un « page turner », c’est a dire un livre qui vous fait vite tourner les pages.
Avant moi (Before she met me), un roman de Julian Barnes (1985) traduit par Michel Courtois-Fourcy, collection Folio, éditions Denoël
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