10/04 France. L'économie des économies

S'il y a une chose pour laquelle on peut être content de l'arrivée de Valls au gouvernement, c'est pour sa facilité à dire les choses (relativement) clairement : on savait qu'on devrait se serrer encore la ceinture ; on sait un peu plus comment.
Et, toutes illusions envolées, c'est encore un tour de vis pour la « protection sociale »
Si Madame Touraine a, elle aussi -c'est moins sûr- le courage de nous dire les choses crûment, on peut commencer à refaire nos budgets santé, médicaments, et autres petites pommades anti-bobos. 
Ce serait plus facile à avaler si entre temps, on s'attaquait aux « collatéraux » Par exemple : depuis des années, on parle de cette sorte de « maisons de santé » destinées à mieux orienter les malades en fonction d'une urgence ou pas d'urgence constatée avant d'arriver à l'Hôpital. 
Cela pour désengorger un peu ce dernier, mieux assister les véritables urgences et, mine de rien, meilleur fonctionnement aidant, améliorer ses coûts. 
Madame Touraine, c'est moins glorieux à court terme que les grands sujets, mais, comme d'autres pays l'ont montré, efficace relativement vite et pas trop coûteux en investissement initial par rapport aux améliorations obtenues. 
Dans la foulée, Madame Touraine peut aussi s'attaquer à plus difficile : mettre de l'ordre dans la progression du coût des diverses complémentaires santé, dont la prolifération montre bien que ce n'est pas une si mauvaise affaire que ça (pour eux), alors que leur coût et de plus en plus dur à supporter pour les « bas déciles » c'est-à-dire, une bonne moitié de la population.
Cela serait un beau petit annexe au programme coupe-coûts qui continue à assombrir nos horizons de citoyens ordinaires.
© Jorge