Encore du Spider-Man ce jeudi avec le numéro dix du mensuel targué Marvel Now. C'est bien sur la série Superior Spider-Man qui tient le haut du pavé, d'autant plus que le mois dernier, Miguel O'Hara, le Spidey 2099, est arrivé à notre époque pour protéger celui qui parait être son grand-père, Tiberius Stone, des foudres du véritable tisseur 2014 (enfin, d'Octopus dans la peau de Peter Parker, vous me suivez toujours?). Stone est en effet responsable d'un coup monté qui a mis à genoux les laboratoires Horizon, et pourrait bien provoquer aussi une explosion catastrophique et la disparition du flux temporel actuel (en gros l'univers 2099 en serait comme effacé). Ces deux épisodes fonctionnent donc comme un ensemble de quiproquos, jouant sur le fait que la plupart des intervenants ignorent des données fondamentales sur l'identité et les visées des autres. Le Superior SM a effacé les souvenirs de Parker et ne se rappelle rien concernant Miguel. Qui est le fils de Tyler Stone, patron d'Alchemax (les labos Horizon en 2099), qui ignore tout du fiston. Quand au grand-père, s'il comprend vite qu'il jouera un rôle dans le futur, lui ou sa lignée, il ne sait pas en quoi ni comment. Bref, incompréhension à tous les étages, et action à pleines mains, bien dosée par un Stegman qui est vraiment devenu à l'aise et presque incontournable comme dessinateur du héros entoilé. En parallèle Dan Slott nous fait comprendre que Carly Cooper est toute proche de découvrir le pot aux roses, d'avoir enfin les preuves que Spider-Man n'est plus vraiment lui même... Premier pas vers une conclusion attendue, et le retour de Peter Parker? Aux States rappelons que le titre s'arrête au numéro 31 (ce mois ci Panini publie les 18 et 19 en Vf)
Également au sommaire, Kaine, dans la peau du nouveau Scarlet Spider. Qui va rencontrer l'ancien, alias Ben Reilly, que nous savons pourtant mort. A moins que ce ne soit son esprit qui lui joue des tours, puisque la dégénérescence cellulaire qui l'affligeait autrefois a repris son cours. A moins que même cela ne soit vrai... Pas de répit pour le clone de Peter Parker, dont les aventures m'ennuient plutôt en général, alors que la trame du moment a tendance à éveiller mon intérêt, ce qui est bon signe. Yost a enfin trouvé la bonne voie, alors que le titre vit ses derniers épisodes? Coté vilains, place à la "série culte" comme définie en troisième de couverture par Christian Grasse, Superior Foes of Spider-Man. Sans avoir la causticité et l'humour truculent des deux premiers épisodes, les deux doses du mois d'avril sont fort sympathiques. La nouvelle mouture du Sinister Six (ils ne sont que cinq...) se retrouve finalement avec quatre membres, puisque Boomerang, qui faisait office de tête pensante, est exclu de la formation par ses pairs. En effet, il est censé se soumettre au suivi d'un officier de probation, qui n'est autre que l'ancien Mach VII des Thunderbolts. Entre désir de rester fidèle à ses convictions de petite frappe, ou basculer du bon coté de la force, Boomerang est aussi sur la piste de la tête de Silvermane, ce cyborg mafieux jamais tout a fait mort, et qu'il doit remettre au Caméléon, pour le moment incarcéré. Voir ces pieds nickelés du super-héroïsme en pleine panade, avec Luke Cage et Iron Fist en guest stars, ça fait bien sourire, et on en redemande! Nick Spencer et Steve Lieber jouent dans les marges du sous-bois de Spider-Man, et c'est excellent ainsi!