Je pense que je vais commencer simplement en vous partageant un petit moment d'émotion. Comme je le disais dans mon dernier billet, ce voyage était une sorte de réparation que je m'offrais suite à une peine d'enfance.
Curieusement (ou tristement, c'est selon), c'est mon père qui nous a permis de faire ce beau voyage. J'aurais donc aimé y aller avec lui, plus jeune, mais d'un autre côté, peut-être que c'est justement pour ça que j'ai pu y aller avec ma petite famille suite à son décès.
Les dernières années ont été difficiles pour moi qui l'accompagnait, mais aussi pour mes proches qui m'accompagnaient.
Avant qu'il devienne complètement muet, mon père m'appelait plusieurs fois par jour, sans être capable de parler, faisant des sons de plus en plus forts quand il réalisait que je ne comprenais pas.
Mes enfants ne voulaient plus que je réponde au téléphone ou que j'aille le voir parce que je pleurais toujours après. Mon conjoint a dû tenir le phare, me soutenir et parfois en faire plus à la maison parce que moi, je m'occupais de mon père, de ses choses, de ses soins, oubliant mes propres responsabilités, mes propres besoins.
Ce voyage était donc un cadeau pour eux aussi, un bon souvenir offert par mon père, pour les remercier. Du moins, c'est ma façon de voir les choses. Deux ou trois fois, les larmes sont montées et j'ai pleuré.
Une de celles-là, c'est en voyant ce porte-clé sur lequel était inscrit "Papi". J'ai finalement décidé de me l'offrir pour me souvenir de ce voyage, de toute la symbolique qui s'y rattache aussi. Un dernier cadeau, de lui à moi, de moi à lui.
Je t'aime Papi, je m'ennuie de toi.*-xxx-
* Et vlan! Cette fois-ci, je braille vraiment. Les enfants sont couchées, je suis seule, c'est le bon moment pour laisser aller toute cette peine...
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