Oslo est la capitale de la Norvège. Elle compte une population de près de 600 000 habitants, et 1 403 268 habitants pour toute l'aggloméraion (2010). La ville est restée en symbiose avec la nature par ses larges espaces verts et ses pistes de ski.
Au Moyen Age, le nom de la ville était transcrit Aslo ou Oslo, la terre des dieux.
Oslo a pour surnom Tigerstaden (la Ville du tigre), en référence à la critique que lui fait l'auteur et polémiste Bjørnstjerne Bjørnson dans son poème de 1870 Siste Sang, reprochant à la ville de se parer de couleurs variables selon le contexte sociopolitique. Pourtant, les habitants d'Oslo contemporains jugent ce surnom flatteur, symbole de leur grande capacité d'accueil des immigrants et d'intégration de leur culture. Lors du Jubilé de l'an 2000, une statue représentant un tigre est placée sur la place Fridtjof Nansen, un bronze de plus grande dimension du même symbole étant dressé sur Jernbanetorget, ainsi que dans d'autres endroits de la capitale.
Histoire
D’après les sagas nordiques, Oslo serait fondée aux alentours de l’an 1048 par le roi Harald III. Des fouilles archéologiques récentes ont mis au jour des tombes chrétiennes antérieures à l’an 1000, ce qui prouve qu’une communauté s’était déjà implantée précédemment sur le site. Cela tend à confirmer l'attribution officielle de sa fondation à Olav Tryggvason à cette date tout en justifiant la célébration du millénaire d’Oslo en 2000.
Oslo a affirmé son rôle de capitale à partir du règne de Håkon V Magnusson (1299-1319), qui y établit sa résidence permanente et commence la construction de la citadelle d’Akershus. Un siècle plus tard, la Norvège passe sous domination danoise, et Oslo est réduite au rang de simple chef-lieu de province, tandis que le roi en titre réside à Copenhague. Le fait que l’université d'Oslo n’ait vu le jour qu’en 1811 montre à quel point la ville s’efface alors de la marche de l’histoire.
Détruite par un incendie en 1624, elle est reconstruite par le roi Christian IV de l’autre côté de l'anse de Bjørvika, près de la citadelle d'Akershus. En l’honneur du roi, la ville est rebaptisée Christiania, orthographié Kristiania selon les anciennes normes dano-norvégiennes. Elle ne retrouvera son ancien nom que par décision de la commune le 1er janvier 1925.
Le roi Christian IV supervise avec soin cette reconstruction : il y voit un site défensif de premier ordre car les courants et la longueur du fjord d'accès — cent kilomètres depuis la mer ouverte du détroit du Skagerrak — limitent la facilité d'entrée des navires. Des comptoirs et des banques sont installés à nouveau, mais, si la sécurité maritime est bien assurée, ce n'est pas le cas sur la terre ferme à cause des menaces des voisins suédois. Pire, l'essor économique escompté ne survient pas et ce sont les marchands de bois hollandais qui drainent comme auparavant l'essentiel du trafic commercial, le bois flotté, dans ce petit centre régional. À partir de 1710, les Anglais prennent la place des Hollandais : ils préfèrent petit à petit le bois travaillé et Christiania se dote après 1790 d'une industrie du bois. En 1811, les Danois, conscients d'un regain de prospérité local depuis deux décennies, créent une petite université, appelée à être un centre intellectuel du pays à la fin du siècle.
En 1814, après les épisodes mouvementés et hauts en couleur de la constitution d'Eidsvoll, Christiania devient le siège du gouvernement et du Parlement du royaume de Norvège. Le souverain est également roi de Suède, ce qui entraîne, outre la pleine sécurité terrestre, la suppression des lourdes dépenses consacrées aux forteresses qui s'échelonnaient entre les deux pays, anciens rivaux scandinaves, réunifiés sous la même égide royale. Les commerçants de Christiania, ville de plus en plus dynamique malgré son retard sur Bergen, qui dépasse déjà 50 000 habitants, trouvent plus de débouchés.
La population passe de 10 000 habitants en 1805 à 225 000 habitants en 1900. L'essor maritime survient avec la navigation à vapeur. Puis le chemin de fer accentue l'importance des manufactures, devenues fabriques et usines. Avant la Première Guerre mondiale, Christiania siège administratif est désormais un vrai port marchand qui exporte du bois sous toutes ses formes ouvragées, de la cellulose et du papier et un nœud ferroviaire d'importance nationale. Il importe des tissus, des denrées alimentaires de base (en particulier de la farine), des denrées exotiques, du charbon et du pétrole. Le travail du métal y supplée celui du bois, des chantiers navals y sont installés. Les industries textiles, alimentaires, électriques, mécaniques et électromécaniques, les groupes d'édition et de presse comme les entreprises d'arts graphiques produisent pour une grande partie du pays.
Au cours de ce siècle industriel, Christiania regagne son statut de centre commercial et culturel de la Norvège. Elle redevient capitale en 1814 lorsque l’union avec le Danemark prend fin. Le XIXe siècle voit la construction de nombreux édifices symboliques, comme le Palais royal, le Parlement, l’université d'Oslo, le Théâtre national et la Bourse. Enfin, après 1904 et la séparation définitive avec la couronne de Suède, Christiania est la capitale d'une nation souveraine et indépendante.
Fréquentée par des artistes de renommée internationale comme le peintre Edvard Munch, les écrivains Henrik Ibsen, Knut Hamsun et Sigrid Undset), Christiania connaît un âge d’or culturel de 1875 à 1914.
Le changement de nom était prévisible en considérant la politique culturelle et linguistique de l'État norvégien. Le faubourg d'Oslo, lieu de la primitive fondation du roi norvégien Harald III, à l'apogée médiévale du XIIe siècle, donne son nom à la capitale, effaçant les traces de la longue hégémonie hanséatique ou danoise depuis l'Union de 1397 de la même façon que les réformes de l'orthographe officielle s'efforcent de « norvégianiser » progressivement la langue.
Oslo accueille les VIe Jeux olympiques d'hiver en 1952, consacrant ainsi son statut de grande ville du monde occidental. En mai 1995, les accords d'Oslo sont signés par Shimon Peres (alors ministre des Affaires étrangères d'Israël) et l'OLP menée par Yasser Arafat, sous l'égide des États-Unis, ainsi qu'avec l'entremise du Norske Nobelkomité (Comité Nobel norvégien).
Une ville sympathique, nichée dans la verdure.
Visitée en 1981
D'après Wikipédia