Puisque Bouygues n’a pas réussi à récupérer SFR, Vivendi lui ayant préféré le câblo-opérateur Numericable, la firme serait tout de même en négociations avec Free afin de lui vendre Bouygues Telecom. A cette fin, il lui demanderait la somme de 8 milliards d’euros, comme le rapporte Le Parisien.
Cette décision est, on l’imagine, motivée par la décision prise samedi « à l’unanimité » par le conseil de surveillance de Vivendi, qui a choisi de vendre SFR à Numericable et sa maison mère Altice après de longues semaines de négociations et de suspense.
Le quotidien ajoute ainsi que Bouygues serait enclin à négocier « la vente de toute la filiale télécoms du groupe de BTP, c’est-à-dire son réseau, ses fréquences mais aussi sa base de 11,2 millions de clients mobiles et 1,9 million de clients Internet fixe ».
Avec comme intermédiaire la banque Rothschild, le groupe dirigé par Martin Bouygues souhaiterait recevoir 8 milliards d’euros quand Free offrirait pour l’instant de son côté seulement 5 milliards d’euros, selon Le Parisien.
Les discussions seraient menées directement entre Maxime Lombardini, le directeur général d’Iliad, la maison mère de Free, et Olivier Roussat, le PDG de Bouygues Telecom.
Le Parisien assure que Bouygues aurait aussi approché l’opérateur espagnol Telefonica afin d’obtenir une meilleure offre.
Dans le cadre de sa tentative de reprise de SFR, Bouygues Telecom avait conclu le 8 mars avec Free un accord lié à ce rachat éventuel.
Celui-ci prévoyait qu’en cas de succès dans ce dossier, il aurait revendu ses fréquences et son réseau mobile de 1.500 antennes 3G et 4G à Free contre un maximum de 1,8 milliard d’euros.