Leurs conclusions reposent sur une technique développée pour observer des changements immédiats dans le fonctionnement du cerveau, dans des conditions expérimentales proches de celles de la vraie vie. Regarder un film fait partie des situations faciles à étudier en laboratoire et en même temps, entraîne des changements à plusieurs niveaux dans l’activité du cerveau.
De précédentes études d’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf) ont déjà suggéré que des spectateurs peuvent partager des schémas spatiotemporels d’activité cérébrale. Ici, les chercheurs utilisent la magnétoencéphalographie (MEG) qui permet d’obtenir une image plus complète des processus cérébraux rapides, alors que le stimulus choisi évolue en quelques millisecondes. L’équipe montre, chez 8 participants, que malgré la complexité du stimulus, soit 15 minutes de film en noir et blanc et muet, montré à 2 reprises, les schémas de l’activité cérébrale des participants présentent des similitudes remarquables, même à l’échelle de temps de quelques fractions de secondes.
L’étude révèle ainsi une similitude et une synchronisation entre les signaux du cerveau de différentes personnes regardant le même film, dans des zones spécifiques du cerveau, dont le cortex et le sillon temporal supérieur, des zones impliquées dans le traitement de stimuli visuels, la détection de mouvement et de personnes, la coordination motrice et les fonctions cognitives.
Source: NeuroImage 15 May 2014doi.org/10.1016/j.neuroimage.2014.02.004 Intersubject consistency of cortical MEG signals during movie viewing