photo Ryther
Pourquoi une chronique musicale sur Astonvilla ? D’abord parce que nous aimons ce groupe qui incarne toujours, en dépit d’une (trop) longue absence, ce qu’il y a de mieux sur la scène rock hexagonale. Et puis aussi parce qu’à Aubagne on a adopté Fred Franchitti, le leader de la formation. Installé à Marseille depuis 13 années où il a développé une structure pour apprendre le métier de la scène aux jeunes artistes, il n’est pas rare de le croiser ici. Il est l’une des pièces essentielles du dispositif d’accompagnement artistique créé par L’Escale, la salle de musiques actuelles des Aires Saint-Michel.
Il y a vingt ans déjà, Astonvilla posait les premières notes d’une aventure qui allait s’avérer riche en rebondissements, en joie, en bonheur et toujours en constante évolution. Le groupe est l’une des rares formations rock d’une époque révolue toujours en activité dans notre beau pays, et ce après un break où chacun a pu reprendre son souffle, affiner ses envies musicales et surtout développer un son reconnaissable entre mille.
Pour ce faire, Astonvilla a repris son indépendance… Pour mieux reprendre sa route : création d’un label, Twicky Records, line-up sous forme de trio, une production et une réalisation que le groupe a complétement repris en main. On n’est jamais mieux servi que par soi-même ! Aujourd’hui Fred, Greg et Tony s’adressent directement à leurs fans et, au-delà, se sont littéralement mis au service de leur musique…Rendre l’émotion palpable et apporter un nouveau son, tout en gardant sa patte intacte : Astonvilla a parfaitement su relever le défi !
Le 26 avril au Poste À Galène
Et quoi de mieux, pour ce vingtième anniversaire, que d’offrir un EP à ses fans, avant le LP. Non-content de présenter une maturité artistique évidente et une évolution musicale naturelle, tellement fluide sur ses nouveaux morceaux, Astonvilla a livré fin janvier cinq titres qui augurent d’un album (sortie prévue le 2 juin) dont la production et la fraîcheur vont en surprendre plus d’un ! Le trio respire sa musique, colle parfaitement à l’air du temps et démontre que l’âge d’or est encore à venir !
Réalisé en collaboration avec Laurent Jaïs au célèbre studio Davout à Paris, ce premier EP se pose comme la concrétisation d’un désir artistique accompli. Un gros travail a été effectué sur le son, avec une attention toute particulière pour la voix. La mettre en avant a été une priorité pour Astonvilla, afin de donner toute l’émotion nécessaire à des textes, écrits à plusieurs mains, toujours aussi sensibles et teintés d’un humour subtil. Enfin, si les guitares se veulent moins présentes, la basse prend très vite le relais avec une richesse et une variété de traitements et d’interprétations.
2014 marque donc le retour d’un Astonvilla en grande forme, qui n’a rien perdu de sa créativité et qui, a contrario, semble l’avoir décuplée au fil du temps. Rendez)vous en juin pour un nouvel album plein de surprises dans lequel le trio fera, par ailleurs, la part belle aux guests… et d’ici là, c’est sur scène que le groupe vous donne rendez-vous !
François Alaouret