Désabusé par les nouvelles directive managériales de l’Éducation Nationale (son ministère de tutelle) où la politique du chiffre réduit un enseignant à un bloc horaire et déshumanise les attachements (professeurs sur plusieurs établissements, équipes perturbées voire dissoutes, classes plus chargées, moins d'encadrement adulte auprès de nos chers petits), Christophe Martin produit une écriture du quotidien, qui forcément traduit la dureté sociale actuelle. Sensible au travail d'Annie Ernaux, il décrit patiemment les belles rencontres, les altercations, les mesquineries faciles ou les petits bonheurs. Foncièrement réaliste, Le long de la voie ferrée paraît plus sombre et moins léger que son précédent Le nez de Rocheteau, sûrement lié à l'entrée de la réalité en littérature.
Éditions Saint Martin
Exemplaire offert et dédicacé par l'auteur (mais cela, vous le saviez déjà !)
et un de plus pour les challenges de Philippe (GN+ épithète) et d'Une Comète