Le Musée International des Arts Modestes (MIAM) à Sète présente FIN DE FIESTA à SÉVILLE du 11 avril au 21 septembre 2014
PRÉSENTATION DU MIAM
Depuis quelques années, le Musée International des Arts Modestes (MIAM) tente de dessiner une nouvelle cartographie du monde et de ses créateurs, de ses cultures savantes, modestes et populaires. C’est d’abord le partage des découvertes et des rencontres faites aux quatre coins du monde. Il fallait inventer de nouvelles routes pour vous y conduire et de nouvelles frontières pour essayer de comprendre.
Pour vous présenter ces capitales où l’art s’invente à profusion, les historiens d’art, commissaires d’exposition, conservateurs ou ethnologues auraient conçu des expositions scientifiques, exhaustives, prétendant à un panorama complet. Seul un artiste peut donner une alternative à cette description méthodique d’un lointain inconnu ou d’un voisin que l’on croit connaître. Séville ne nous paraît pas aussi inaccessible ou exotique que Manille ou Winnipeg. Sa culture populaire et son imagerie baroque, déversées par les agences de voyage et la littérature touristique nous paraissent à tort familières.
Le regard de Curro González vous entraîne loin des clichés colorés et envoûtants loin des ors et du sang du taureau, loin des guitares et des castagnettes. Grâce aux artistes qu’il a sélectionnés, Séville dévoile des visages insoupçonnés et déroutants! Une vraie chance pour nous de découvrir la belle endormie. Curro González andalou depuis toujours et Sévillan toute sa vie, n’a jamais caché sa perplexité devant ma proposition. Et c’est avec beaucoup de courage et de confiance dans le MIAM qu’il a pris en charge cette troisième exposition consacrée à une ville et à ses créateurs. Nous n’avons pas seulement choisi Curro González pour son puissant parcours artistique depuis plus de 30 ans, jalonné de nombreuses expositions et projets, ni pour sa présence dans de nombreux musées et collections importantes, ni pour la richesse et la diversité de son œuvre qui utilise avec dextérité de nombreux médiums!
Mais pour le regard particulier et oblique qu’il pose sur les choses et les êtres, pour son investissement total et la volonté qu’il a su trouver pour motiver cette trentaine d’artistes parmi les meilleurs du pays. Il nous ore à travers ce choix de peintures, installations, photographies, dessins, sculptures, d’artistes quinquagénaires ou émergents, une autre réalité de
son biotope. Séville qu’il aime et ne peut quitter mais qui l’écrase pourtant du poids gigantesque de son passé, de ses traditions, de ses confréries, de ses familles, de ses croyances! Pour cette fin de fête andalouse, il a patiemment, mathématiquement, choisi ces œuvres qu’il connaissait depuis longtemps ou qu’il a dû chercher pour reconstruire ce puzzle si diérent de la ville que l’on veut nous vendre depuis des décennies.
Grâce à ces artistes, vous découvrirez une ville douce et violente à la fois, mélancolique et rieuse, intime et universelle! Les artistes de Winnipeg vous avaient entraîné dans ses grands espaces froids et psychotiques, Manuel Ocampo nous planta violemment Manille dans la tête, Curro González vous invite à son tour à parcourir les ruelles enchevêtrées de la capitale andalouse grâce à une méthode inventée pour l’occasion et une architecture imparable, nerveuse et grandiose. Le Miam existe pour que les artistes s’emparent enfin de l’institution, pour que les amateurs et les néophytes puissent accéder à des productions jamais vues ailleurs.
Hervé Di Rosa
Sète : Fin de Fiesta à Séville
L’EXPOSITION AU MIAM
Si un catalogue imaginaire de l’art modeste pouvait inclure les souvenirs que les intellectuels européens ont collectés pendant leur Grand Tour, il faudrait réserver un chapître pour les collections de ceux qui passèrent par l’Espagne. Avec l’arrivée du romantisme, ces voyageurs, principalement français et anglais, qui se rendaient en Afrique du Nord à la recherche des valeurs primitives, authentiques et disparues dans la civilisation européenne, finirent par découvrir en Espagne un orient proche. De leur récit, il nous reste un territoire idéal, peuplé de personnages et coutumes qui, avec le temps, se sont popularisés jusqu’à devenir des clichés persistants. Dans le jeu rhétorique de leur représentation, l’Andalousie assumera l’image de l’Espagne toute entière, de la même manière que Séville orira le scénario capital de ce monde du Sud alors « découvert ».
On a déjà beaucoup écrit sur l’image de Séville, la ville dans laquelle le mudéjar se travestit de baroque, et vice-versa. Une ville, capitale mondiale après la découverte de l’Amérique, vivant, depuis, la décadence de ces lieux qui se retrouvent attrapés dans leur passé à force de l’ignorer. Malgré cela, depuis 500 ans, Séville n’a pas cessé d’être le principal foyer d’activité artistique du sud de l’Espagne. Or, il est probable qu’aucune production artistique n’a jamais eu autant de projection internationale que celle qui s’est déroulée durant le XIXe siècle, l’école « costumbrista » sévillane, qui, au bout du compte, dressait le portrait et inventait ce qu’on attendait d’elle. Au XXe siècle, les timides essais de rénovation ont à peine pu dépasser les stéréotypes hérités de l’école costumbriste du XIXe. C’est plutôt le contraire qui arriva, avec la résurgence dans les années 30 et leur persistance plus tard durant l’isolement imposé par la dictature franquiste. Ce ne fut pas avant la fin des années 70 et les années 80, coïncidant avec la fin de la dictature et les débuts de la démocratie, que la scène artistique de la ville commença à secouer plus vivement ces clichés. C’est justement à ce moment du débat que se situe le regard proposé par cette exposition.
L’exposition du MIAM montrera les travaux de plus d’une trentaine d’artistes liés à la ville de Séville. De Martinez de León, artiste singulier qui condensa dans les lignes agiles de son personnage Oselito l’essence du « Populaire », aux aches que Daniel Alonso réalisera pour son groupe de musique, cette exposition voudrait montrer la scène créative récente de Séville. Centrée sur la génération d’artistes qui apparaissent dans la ville dans les années 80 – durant ces années est abordée ouvertement la problématique du genius loci dans le contexte international –, l’exposition présente les œuvres et les auteurs qui incarnent le mieux un regard ironique et sans complexe sur les stéréotypes culturels. Un regard qui aidera peut-être à repenser, dans un monde culturel de profils dilués, la réalité et la fiction de toute identité établie.
Curro González.
Autour de l’exposition
-Une série d’évènements sera proposée pendant la durée de l’exposition, pour tout renseignement s’adresser au MIAM.
-La petite épicerie (service pédagogique du MIAM) proposera des ateliers de pratiques artistiques destinés à tous.
Renseignements, inscriptions, tarifs : +33(0)4 99 04 76 46 ou
[email protected]
Catalogue de l’exposition
A l’occasion de l’exposition un catalogue sera publié aux éditions Fage.
Contact presse :
Pascal Scuotto
+33 (0)6 11 13 64 48
[email protected]
Visite de presse jeudi 10 avril à 14h
Informations pratiques
Heures d’ouvertures :
-du 1er avril au 30 septembre : tous les jours de 9h30 à 19h00
Visites guidées du lundi au samedi à 14h30 et groupes sur réservations.
-du 1er octobre au 31 mars : du mardi au dimanche de 10h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00 sur réservations
Fermetures annuelles : 1er mai, 1er novembre, 25 décembre et 1er janvier.
Tarifs :
-Adultes : 5€
-Groupes de plus de 10 personnes : 3€
-Etudiants, 10-18 ans : 2€
-Groupes scolaires non sétois : 25€
-Moins de 10 ans, demandeurs d’emploi, groupes scolaires sétois, premier dimanche du mois : gratuit
Association du Cercle des Amis du MIAM
Venez soutenir l’action du MIAM et vous associer à la démarche originale et innovante du musée, en rejoignant l’association du Cercle des Amis du MIAM.
http://artmodeste.org
Contacts :
Françoise Adamsbaum : [email protected]
Anne Boyé : [email protected]
MIAM
Musée International des Arts Modestes
23 quai Maréchal de Lattre de Tassigny
34200 Sète France
+ 33 (0)4 99 04 76 44
[email protected] [email protected]
www.miam.org
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