Monique Maitte
L'homme du
campement.
Il avait décidé qu'il vivrait là quand même.
Sur cette bande de terre, en bord d'autoroute.
Dans une cabane qu'il a apporté morceau après morceau,
Sur son dos courbé par la charge.
Il est toujours affairé à quelque chose, à une survie fragile.
Mais il continue, par habitude en somme,
Il consolide, il renfloue, il répare, il bâtit.
On ne lui propose rien à lui ou pas encore.
Il sait que tout ce que l'on construit peut être détruit.
Mais il garde le goût de vivre.