Depuis 2008, Road to Rock ASBL donne la chance à de jeunes groupes de rock de côtoyer de plus grands noms sur scène.
Un festival annuel se déroule en octobre, mais le collectif organise également d'autres événements dans le courant de l'année.
Ce 5 avril se tenait un Road to Rock "MADE in BRUSSELS" à la chouette salle de la Cité Culture à Laeken, à 5 minutes du Heysel.
Facilité de parking, chouette cadre, une équipe de bénévoles dynamique et souriante, des prix démocratiques, sept groupes à l'affiche, un soleil radieux , tous ces éléments ont fait de cette organisation une réussite exemplaire.
16:30': Divine Pepper!
Sans JP, toujours retenu dans son Limbourg pour son boulot ( une journée portes ouvertes, il arrivera à la fin du set) .
Divine Pepper, renseignements sur le net: nihil!
Sur scène, une nana que tu ne qualifieras pas de timide, Delphine Remy capte aisément l'attention du public, elle bouge bien et est dotée d'une voix à classer dans le registre Anouk, een stoere madam with balls.
Le moteur de recherche l'a retrouvée au chant sur un titre du groupe Grape.
Elle est entourée d'une guitare, basse et batterie et de keys.
Des noms?
L'agent 212 est sur le coup, on vous tient au courant.
Style?
Electro pop avec un fond hard mélodique.
'Electrowind' - 'Infamous Hoax' , titres que tu peux associer à des groupes tels les Suédois H.E.A.T avec une couche de glam à la Twisted Sister, ces plages sont dotées d'un caractère radiophonique évident, seul hic, ils ont une saveur eighties/nineties prononcée, tu peux utiliser le tag AOR, si ça te chante.
Un mégaphone pour l'electro 'Love is not enough', puis 'Don't Panic', ' Shopping Robots' et 'Hurt my conviction' tous calibrés Radio Nostalgie.
'Dead Zone' et ' Talking to death' achèvent ce concert plaisant.
( photos: Michel)
Soignies, naissance en 2007, plusieurs modifications au sein du personnel, en 2014, sont annoncés sur scène: Bryce Vandystadt (chant) - Adrien D’Avolio (guitare) - Loïc Scuttenaire (batterie) et François Félix (basse).
Inclination: pop rock asexué et grand public!
Tu crois que ça peut convenir pour le bal du bourgmestre de Genappe?
Sans aucun problème!
Huit titres sont proposés: 'Tillie' du faux hard mélodieux et sautillant - un new wave pop dans le style INXS édulcoré...in the supermarket charging the basket...paraît que c'est le titre préféré de Laurence Bibot - ' Goodbye' te dit la playlist, sur scène tous les regards sont rivés sur Bryce qui gigote comme une pucelle dansant devant son miroir en écoutant Miley Cyrus - Adrien et François, qui se débrouillent bien, merci, se sont échangés leurs jouets pour le slow 'Once again' - un message de Bryce, pas de Nice: jusqu'ici c'était de la rigolade, Laeken accrochez-vous, ça va rocker, ' Shitty Night' ( pas certain des titres...) sonne comme le 'All right now' de Free, le shouter agrémentant son chant d'un hurlement similaire à celui que tu pousses lors d'une séance chez l'arracheur de dents - 'MILF', comique au second degré - une version civilisée de 'Born to be wild' nous permet de constater que le frontman hyperkinétique dispose d'une bonne voix si tu oublies son anglais made in Soignies - et enfin, 'Slut Machine', basé sur les riffs de 'I can't live in a living-room' de Red Zebra!
Petit gig amusant!
Plus sérieux, plus rentre-dedans.
Frédéric Neiman ( lead gt./ vocals) tu l'as croisé dans Damansa, au style plus soul - Ben Venet ( lead vocals) s'est promené chez Silence, Jayhawkers, Bluebone ou C³ - Didier De Riemaecker ( drums): Bluebone et Jayhawkers - Stéphane Cassiman ( basse) a été vu chez Manhattan Shopping Robots - les drums sont tenus par Thomas Gayzal.
'Time' ouvre, un heavy metal/ grunge te rappelant Pearl Jam ou Alice in Chains, les guitares dialoguent à l'américaine, le chant convainc, oublie le fake, on travaille dans le concret.
'Out of my brain' confirme la bonne impression -le midtempo ' Stay' devait te séduire avant que ne débute les problèmes de balance, Fred ne s'entend pas jouer, les soli subtils sont assourdis, basse et drums couvrent tout...shit - ' Open your mind', une ouverture d'esprit forcée au bazooka - 'Give me a reason' sera tout aussi pesant, Ben, à la dégaine Eddie Vedder, a du métier, son timbre sied à merveille à cet alternative/ nu metal rock- une cover décalée du disco hit "Maniac"( soundtrack de 'Flashdance) de Michael Sembello surprend et ravit - 'Living in fear ' et ' Spitting out my pride' replongeant dans des eaux grunge.
HeadBones semble promis à un bel avenir!
Ithilien.
John Ronald Reuel Tolkien: Ithilien, le jardin du Gondor!
Encyclopaedia Metallum, Ithilien: melodic folk metal band from Belgium ( Walloon Brabant).
Un chouchou de Jacques de Pierpont qui les a invités lors d'un Hells Bells.
Ithilien a laissé une très forte impression au Road to Rock, avec JP, en les comparant aux gugusses dodus et moyenâgeux de Corvus Corax vus à Louvain, on s'est dit, il n'y a pas photo, Ithilien, c'est pas de la camelote!
Leur facebook mentionne comme line-up: Pierre Cherelle, le fondateur (Lead Guitar/Vocals), Ben (Bass), Geoffroy (Bagpipe and Whistles) Olivier (Keyboards) and Jerry (Drums), on ajoutera que, depuis peu, une frêle jeune fille a rejoint ces mâles vêtus de peaux de bêtes ( faut rien dire à Brigitte), la mignonne Sabrina Gelin à la vielle à roue.
Un organisateur: let's go back to the ancient ages...
La troupe débarque sur scène les poings levés, c'est parti pour un ' Battlecry' d'ursidé en rut puis ' Unleashed' sur fond de cornemuse et de vielle à roue, les claviers d'Olivier produisant un son de clavecin digne de Johann Sebastian.
A l'évidence, on n'a pas à faire à des crabes, leur Celtic/Viking/Pagan metal impressionne: les growls terrifiants de Pierre fascinent , les riffs de guitare et la rythmique typiquement death metal sont super bien ficelés, les instruments traditionnels apportent une touche originale au mix.
La suite de la setlist:
'Rebirth' alternant férocité et mouvements bucoliques - même schéma pour ' A world undone', passages doux puis sortie des chars - le virulent 'Her wolf her beast' cavale sur rythme effréné - la farandole metal 'Mother of the night' t' invite à de joyeuses agapes avant que le chef pris d'une crise de foie ne se mette à pousser des aïe aïe aïe ... maladifs.
Au premier rang, des disciples reprennent ses beuglements en choeur, du coup, Eugène en renverse sa 22è Maes sur le pantalon qu'il porte depuis trois semaines - ' Drinkin' Song' est pour lui, une méchante java médiévale - le set se termine par 'Reckless Child' et son outro, il voit la frêle Sabrina virevolter parmi les vigoureux chasseurs tout en maniant délicatement sa vielle.
Un grand concert!
Euh, Xolotl, tu veux dire, le monstre à tête de chien, ce Dieu aztèque?
Continue, fieu... Le 5ème jour, Dieu créa le chien et le 6è, la balle de tennis... puis il créa le terme: rapporte!
T'as lu ça où?
Bob et Bobette au Sahara!
Guitars, Vocals: Alain Vandenberghe - Guitars: Fabrice Fardelli -Bass: Merlin Furnelle- Drums: Nicolas Vazquez... t'as déjà vu ces tronches.
Alain le barbu, casquette crasseuse de camionneur ayant perdu son Berliet sur une départementale en Creuse, ne sait plus te dire le nombre de projets dans lesquels il a marmonné d'une voix lassée tout en grattant une vieille six cordes: The Guild, Ritual, Dream Machine, Blows, Naughty Mouse etc....
Fabrice tu l'as croisé il y a quelques semaines avec les Mighty Progerians, tu l'as connu Panopticon, Fungus Imperator, Burn Out etc..., ils ont embrigadé deux petits jeunes pour propager leur stoner/doom à forts relents Black Sabbath.
Une intro massive, pour te mettre dans l'ambiance, débouche sur 'Woman', tempo moderato, voix traînante, Ozzy première époque, qui insidieusement vient chatouiller tes neurones, heavy bass, quelques effets psychédéliques... Kyuss, Cathedral, Chrome Hoof ne sont pas loin.
Les salves suivantes seront du même acabit, lancinantes, écrasantes, paralysantes... Alfred qui passait par là témoigne judicieusement " les plus désespérés sont les chants les plus beaux..", donc, éperdus seront ' Highway' - 'Slowly Furax' et 'Down Under', ce dernier précédé d'une invective du truck driver homophobe, vous êtes mous, bande de tapettes!
Il poursuit avec la joyeuseté 'I woke up dead' suivie par 'Black Ghost', puis ' Toxic', non, pas celui de Britney, un truc à te faire exploser le cerveau.
Au suivant, une recommandation 'Don't stop running' car si je t'attrape je t'arrache les cojones, une sale image traverse ton esprit, Belzébuth, coiffé d'une casquette et souriant machiavéliquement, bouffant tes roustons qu'il vient de griller sur un barbecue ( plus ketchup), c'est décidé je vire végétarien..
Deux dernières volées, 'Friendly Yours' et un instrumental achèvent la messe noire.
Goddog, ce 17 avril à l'Os à Moelle!
Leur nouvel EP ' Self Made' est sorti le jour même, il se vendra presque aussi bien que les hamburgers confectionnés
Quoi de neuf depuis le voorronde 4 du Kampioenschap van Brussel à la VUB?
La finition de la plaque et un concert au Germinal à Dour ( la veille, le 4 avril), Gary Divito (batterie), Gregory Paternoster (basse), Nicholas Brynin ( chant) et Nicolas Claus (guitare) en veulent et ont décidé de nous en mettre plein la vue.
Pas de bol, de sérieux ennuis techniques ont passablement terni ce show qui ne sera pas repris dans leur best of.
Second reproche, Nicholas, le shouter, en fait légèrement trop, faut pas confondre un concert de heavy metal et cabotinage à la François Pirette.
'The key' ça commence très fort, style massacre à la tronçonneuse, les gars se décarcassent sur scène, Claus ( ex- Scarin Myself) fait tournoyer son abondante chevelure, basse et drums assènent un fond monolithique incassable et le barbu vient haranguer la foule de très près. D'après Gaspard, qui a eu droit à son haleine à deux centimètres du tarin, il s'est probablement envoyé 75 cl de Smirnoff sans glaçons.
'Glassbeaker' et 'Lovely Bones' cognent tout autant, pour rire le Brynin vient cracher son Spa Reine sur la tronche de ton voisin qui n'a que mollement apprécié.
Salope!
'Compromises' nous agresse sans compromis, le bluesy 'The Embrace' est du style Judas' kiss avec une belle guitare lyrique, puis un retour dans les tranchées avec le titre plus ancien 'Julia'.
La setlist ne semble pas être respectée, aussi on te cite les titres avec les réserves d'usage.
L'ampli de N C commence à sérieusement déconner pendant 'Such a call'.
A mute guitar, trois chirurgiens sur scène, un blanc interminable, la foule s'énerve, Gregory récite un Pater Noster puis improvise un solo de basse, Gary embraye, on lui propose un solo, Meneer Brynin se souvient du Full Monty et montre son cul à une photographe, bref, ça débloque sévère.
Bourrel s'énerve, ça fait cinq minutes que ce cirque perdure, le ressort est brisé, 1984 balance une dernière torpille mais le coeur n'y est plus.
Exit!
Skeptical Minds
Top of the bill incontestable, l'electro-industrial-metal band emmené par la fantastique et charismatique Karolina Pacan a confirmé toutes les excellentes impressions laissées il y a deux ans lors du Metal Female Voices Fest.
D'ailleurs les organisateurs de ce festival grandiose n'ont pas hésité à les reprogrammer pour l'édition 12, en octobre 2014.
Les rescapés du marathon, la bière a coulé à flots drus pendant toute l'après-midi et en début de soirée, certains métalleux se sont endormis dans le parc avoisinant, seront d'emblée assaillis par l' explicite 'Alcohol'.
Tiny Karolina a tôt fait de mettre toute la gent masculine à genoux, certains spécialistes n'hésitent pas à comparer le timbre de Karolina Vel Death Von Tepes à celui de Liv Kristine ( Theatre of Tragedy), parallèle parfaitement inutile, le chant de la soprano polonaise est immédiatement reconnaissable et n'a nul besoin d'être confronté à qui que ce soit.
Un numéro d'aguicheuse en caressant le manche de l'instrument de Michel puis l'enfant goth. harangue les foules pour entamer 'The end of the world'.
It's our first show in 2014, this is 'Skeleton Key', un metal electro musclé suivi par le lament sombre et entêtant 'Kissing War'.
L'ensorcelante Karolina vient taquiner et flatter chacun de ses comparses avant de poser à deux millimètres de l'objectif de JP, la gestuelle Salomé dansant les Seven Veils risque de l'achever ou du moins lui faire oublier où se niche le domicile conjugal.
'No Way Out' un chant barbare entrecoupé de vocalises magnétiques précède a dark dancing track destiné à toutes les barbies ( sauf Klaus) de la planète, 'Broken Dolls'.
Brussels, ready for some rock'n roll?
Un 'Ace of Spades' démoniaque puis ' Schizophrenia' .
Le jeu scénique tonifiant et la qualité de la marchandise séduisent les esprits les plus sceptiques, les survivants lèvent les poings pendant l'énervé 'Someone New' , le très lourd ' Eat and hate' ne va pas calmer les ardeurs.
L'apothéose ' Quod Me Nutrit Me Destruit'.
Dans la fosse un moshpit farouche, à cinq mètres tu comptes les points, quand soudain une molaire aboutit dans ta pintje.
Fougueuse jeunesse!
Un salut final mais tu sais qu'ils vont se repointer.
La fête prend fin avec 'Inertia' et le 'Born to be wild' des Steppenwolf en mode indus!
Amen... Superbe festival!
photos: JP DANIELS