Une splendide journée parisienne, des odeurs de printemps qui se dégagent du square du Temple, il n'en fallait pas plus pour que la magie opère.
A l'occasion de la semaine du Développement Durable, la mairie du IIIème arrondissement et le magazine Fisheye ont organisé un concours "Slow Photography" : prendre son temps, approfondir un sujet et s'attarder sur un lieu comme une éloge de la lenteur.
Adeline Spengler a été retenue et s'est vue attribuer les grilles du square du Temple comme lieu d'exposition.
Comme une évidence, la série photographique se fond dans la végétation luxuriante. Tons doux, pastels, invitent au rêve. On s'immerge tout entier dans son regard, un moment de calme, un havre à portée d'oeil.
J'attends Adeline et regarde amusée les personnes qui s'arrêtent, qui se photographient devant les clichés, s'absorbent et commentent. Succès.
Adeline a étudié les arts plastiques et a poursuivi sa carrière professionnelle dans le monde de l'Edition pour devenir aujourd'hui Directrice Artistique. Elle découvre la photographie lors d'un voyage il y a 4 ans, support nouveau qui lui permet de bâtir un récit sur ses ressentis forts. Elle veut montrer et traduire à ses proches ce qu'elle perçoit. Elle chemine, expérimente, trouve, avance par étapes.
Les choses se mettent en place au gré de ses pas et de ses rencontres ; en 2011 on lui propose une exposition personnelle à la Caféothèque de Paris. Après un retrait voulu, elle sera retenue pour montrer son travail à l'une des expositions collectives des Echappées Belles à l'espace Beaurepaire en 2013 avec sa série "Divagations poétiques", puis à la Starter Gallery de Neuilly-sur-Seine en 2013 et 2014. Des publications dans des magazines tels que Polka Magazine, des récompenses avec PHPA (Photo d'hôtel Photo d'auteur, sélectionnée pour l'édition 2014, exposition prévue en 2015), premier prix du jury du concours "Paix" organisé par Polka Magazine : Adeline est lancée.
Elle nous emmène dans son monde où la rêverie est délicatement présente, comme une vision d'enfant tirée des contes avec lesquels elle a grandit. D'origine russe par son père, c'est tout un pan de sa famille qui se dévoile : des musiciens, chef d'orchestre et compositeur, son grand-père était également scénographe et mettait en scène ses pièces musicales monumentales, peintre (sa grand-mère dessinait, peignait, créait des marionnettes)... Tout aussi importante, sa soeur Natalia, chanteuse et musicienne est ce qu'elle nomme son "Autre", son Alter Ego : des figures fortes et romanesques... une foule colorée et joyeuse commence à s'animer. Et à en voir les yeux pétillants d'Adeline, on perçoit d'où viennent la magie et la poésie : de son enfance. "Maman m'a apporté la douceur, l'équilibre". Son inspiration, elle la tire des mots, des voyages, des images.
Adeline souhaiterait pouvoir prendre plus de temps pour ses passions, avoir le recul suffisant pour penser la suite de ses envies photographiques. Petit à petit elle insère l'humain dans son univers, elle pense scénographie et imagine des compositions particulières... Une nouvelle étape est en train de voir le jour et je ne peux que penser à cette lignée de figures artistiques, Adeline a tout ce qu'il faut en elle pour nous étonner et nous happer.
*Adeline, nous avons évoqué avec émotion un petit, mais oh combien riche, pan de ta famille, pour toi, tes racines :
**Ta part de rêve, ton onirisme :
***Comme tu connais la sophrologie, après quelques respirations abdominales et les yeux fermés, tu vas faire abstraction du bruit de la rue et t'immerger dans un souvenir heureux de ton choix :
Puis-je connaître le souvenir que tu as choisi ?
Oui, je me suis retrouvée à Tulum au Mexique, mon premier grand voyage. Et cette sensation de plénitude ressentie là-bas...
Adeline livrera les futures expositions et festivals auxquels elle participera sur son site internet !