C’était pourtant une bonne journée qui s’annonçait, un très beau temps, une belle course, un entraînement correct, des amis avec qui courir et un parcours que je connais un peu. Mais comme souvent pour l’Eco-Trail de Paris, on ne peut pas trop présager de ce qu’il va se passer ! Et cette année confirmera les choses ! Récit d’une belle journée, un allé retour de Paris à Versailles et quelques heures !
Avant le départ – En route pour le château de Versailles
J’ai décidé cette année de partir assez tôt, pour pouvoir prendre le temps avant le départ, le temps de finaliser mon sac et ma tenue.
J’ai pris l’option d’aller à la station Versailles Rive Gauche – Château de Versailles. Ce n’est pas l’itinéraire indiqué par l’organisation mais il permet d’avoir plus d’horaires disponibles et une petite balade dans le magnifique cadre du château. Dans le RER, je fais la rencontre d’un sud-africain habitant en Italie qui vient courir à Paris ! Il est un peu perdu et je l’accompagne jusqu’au départ !
Une fois sur place, je m’installe au lieu de rencontre défini avec les amis de la Runnosphère. Ils arrivent petit à petit, Noostromo et sa petite famille, Laquathus qui n’a pas blogué course à pied depuis un moment et The Pink Runner. La petite troupe se dirige vers la ligne de départ et profite pour immortaliser l’instant :
Nous sommes même sur la vidéo du départ, essayez de nous retrouver !
0-28 km – Première portion
Le démarrage rapide, très rapide, j’essaye de suivre les 2 Nicolas qui sont parti plus vite mais je vais vite les laisser filer. Pour preuve, les 7 premiers kilomètres tous parcourus à 5′ au kilomètre ou moins !!! Ce départ m’aura au moins permis de bien me placer dès le début de la course et surtout d’éviter les embouteillages qui arrivent souvent dans le premier single track à la sortie de Versailles.
Bref, une fois cette première portion roulante effectuée, on commence à évoluer dans la forêt. La chaleur et le beau temps des dernières semaines laissent un terrain sec à peine quelques portions boueuses sur le parcours. Donc je déroule les kilomètres. J’ai pris comme option de boire trois gorgées d’eau tous les 2 kilomètres. Voulant ainsi économiser l’eau pour tenir jusqu’au 28 km, le ravito de Chaville.
Cette formule fonctionne plutôt bien. Mon dosage de boisson est plutôt bon, et pas de coup de mou pour le moment !
Super surprise sur la fin de cette section avec des supporters de luxe ! La première, Sydoky qui comme en 2010 se place au sommet d’une côte pour faire de superbes photos !
Ensuite ce sont Thomas et Gaëlle qui sont venus en vélo au bord du parcours pour faire un petit coucou.
J’adore ça !!! J’en prends une première poignée que j’engloutie et en reprends même du rab avant de partir
Thomas m’attends à la sortie du ravito et m’accompagne jusqu’au pont de chemin de fer avant de reprendre sa balade.
28-40 km – La course commence vraiment
La petite pause au ravito et les gâteaux salés m’ont fait du bien. Je n’ai pas perdu de temps et repart confiant. Mais à peine 15 minutes après la sortie du ravito, stupeur à nouveau, à sec ! Poche d’eau vite
Bon il reste 7km jusqu’au prochain ravitaillement en eau. Ca peut passer, mais c’est vraiment juste. Aux abords des l’étangs de Ville-d’Avray, je vois un couple qui pique nique sur le bord du parcours et je vais leur quémander un peu d’eau. Très gentiment, ils m’offrent le fond de leur bouteille à savoir un bon 50cl. Me voilà un peu rassuré, je devrais tenir jusqu’à Saint Cloud. Ce petit moment de stress m’a un peu déconcentré et il faut vite se remettre dans la course car c’est cette portion qui est la plus vallonnée. Je commence un peu à fatiguer mais essaye de tenir le rythme.
L’arrivée dans le parc de Saint-Cloud marque une étape de la course, je sens que c’est bientôt la fin, un dernier ravito, la descente et l’enfer du plat et des quais de Seine ! Mais voilà que se dresse au loin la majestueuse tour Eiffel ! Depuis le balcon de Saint Cloud, le spectacle et magnifique.
Encore un ravito express, mais je prends vraiment mon temps à la sortie avant d’entamer la descente.
40-50 km – La débâcle évitée
La descente se passe presque sans encombre. J’ai évité de justesse les crampes en m’hydratant mieux. Mais ensuite arrive la dure portion urbaine et plate du parcours. Sur les premiers tronçons j’arrive bien à courir. Je trouve même un duo de lièvre que me tirera jusqu’à l’Île Saint-Germain. Terrain connu de mes entraînements récents, mais malgré tout pas évident à négocier, surtout les marches d’escaliers !
Le plus dur sera la portion entre l’île et le pont du Garigliano. Une zone proche de la route, dans la poussière et sous un soleil de plomb. J’arrive difficilement à courir, mais il faut continuer, il reste moins de 5 km. A peine 1/10 du parcours. La bataille mentale commence. Et je vois que je ne suis pas le seul à en baver. Car malgré mon classement plutôt correct les autres coureurs sont aussi à la peine. Un dernier passage devant les photographe, la traversée de l’Île aux Cygnes, et une fois arrivé sur le pont de Bir Hakeim, on m’annonce 400m avant l’arrivée ! La délivrance, l’arche, le dernier ravito, se poser dans l’herbe, au pied de la tour Eiffel !
Après 5h16’22 d’effort, c’est enfin la libération. Fourbu, et arrivé sans bobos ! Améliorant de presque 2h15 mon résultat de 2011 :D
Résultats
Temps : 05:16:2
Moyenne (km/h) : 9.62
Classement au général : 384 / 1528
Classement SEH : 162 / 561
Quelques CR
Noostromo : Ecotrail de Paris 2014 : récit de mes 50 km
The Pink Runner : ECOTRAIL DE PARIS 50KMS 2014 : LA DIVINE SURPRISE!
Greg Runner : RECIT: Ecotrail 80km et premier abandon