Le départ de Nick Hodgson (batteur et principal auteur) aura-t-il ajouté une couche sur la tombe que les Kaiser Chiefs se sont creusés avec les très moyens (ennuyeux) Off with their Heads (2008) et The Future is Medieval (2011) ? La réponse avec Education Education Education & War.
Soyons honnête, ce n’est pas avec ce nouvel album, qu’ils vont nous rallier à leur cause. II y a certes quelques titres intéressants mais il y a surtout ce qui ressemble à de la soupe infâme. Les Kaiser Chiefs essaient de s’éloigner de leur son par moment mais la sauce ne prend pas. Le 1er single de l’album, Coming Home, nous a d’ailleurs vu grimacer dès la première écoute, tout comme Meanwhile up in Heaven, pour ne citer que ces deux-là. Les Kaiser Chiefs, c’est devenu de la pop lisse, absolument sans saveur, sans piquant et sans l’humour décalé qui leur allait bien. Certes c’est efficace mais si ça n’avait pas été les Kaiser Chiefs, on n’aurait même pas pris le temps d’écouter ce disque en entier.
Heureusement, il reste quelques morceaux écoutables comme The Factory Gates, One More Last Song avec sa batterie « sauvage », ou Bows and Arrows qu’on imagine bien repris par public. Cannons nous rappele pourquoi on a aimé le groupe à un moment donné : un son massif et si à cela on rajoute la participation de l’immense Bill Nighy alors ça nous va. Mais ce n’est pas suffisant.
Ça fait longtemps que les Kaiser Chiefs ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes, et Education Education Education & War est encore bien trop faible pour nous donner envie de les suivre encore une fois. Même s’il est vrai qu’en live, le groupe est une valeur sûre, mais avec seulement 2 bons albums sur 5, est-ce que ça vaut encore le coup d’aller les voir sur scène pour entendre 5 bonnes chansons sur 20 ?