La Galerie du Temps

Publié le 07 avril 2014 par Mpbernet

Un espace de 120 mètres de long.

205 oeuvres exposées avec beaucoup de place entre elles, pas de murs, pas de cimaises, on peut tourner autour, s'approcher. Hélas, certaines sont protégées par des vitres de sécurité. Faut comprendre ...

Le Louvre-Lens ne possède pas de collections en propre. Il bénéficie de prêts d'oeuvres majeures de la part de sa maison mère.

Et elles vont tourner : ici, 70 appartiennent à l'Antiquité, 45 au Moyen-Age, 90 aux Temps Modernes. Toutes sont présentées de façon chronologique afin que le visiteur puisse comparer, par-delà les civilisations et les cultures, les différentes formes d'art ayant fleuri dans le monde civilisé au même moment.

On commence avec cette dame à la robe ample de la civilisation de l'Oxus.

Voici ma sélection personnelle, mes préférés ... Une sorte d'inventaire à la Prévert.

Un guerrier combattant un dragon est sans doute mon préféré : un carré d'un peu plus de 10cm de côté, en émail champlevé, en provenance de la Meuse et datant de 1160 environ.

Mais il y a aussi Sekhmet la déesse lionne, la tête d'ange de la façade de la basilique de Torcello (1050 - 1100), le Dieu le père de la chapelle du Saint Sépulchre de Chaumont en Bassigny avec ses anges polychromes (1475 - 1500), la vierge à l'enfant de Mino da Fiesole (1470), ce portrait d'homme de Greco (1597), la statue mortuaire de Madeleine Marchand (1628) qui voisine avec l'allégorie de la Mélancolie de Domenico Fetti, l'extraordinaire Saint Mathieu inspiré par l'ange de Rembrandt (1661), le don du berger de François Boucher (1740), le portrait de fantaisie de Fragonard  (1769), le provoquant regard de la Marquise de Santa Cruz par Goya (1797), enfin l'étrange portrait de Fath Ali Shah (souverain iranien 1797 - 1834), avec tous ses joyaux et un respect tout à fait approximatif de la perspective... 

J'en oublie comme cet extraordinaire autel au dieu Mithra, le sarcophage romain représentant un concours de musique, ces pompeiiennes alanguies, un reliquaire en émaux de Limoges,...ou ce plat de l'atelier de Bernard Palisy ...