Le tout "nouveau" ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique, Arnaud Montebourg a affirmé qu'il sera "extrêmement vigilant" sur les conséquences de la décision du groupe Vivendi d’accepter l’offre d’Altice et de Numéricable concernant l’emploi à SFR et le plan d’équipement de la France en très haut débit.
Voici en substance ce que ce super ministère a déclaré, suite au rachat par Numericable de SFR, annoncé vendredi soir par Vivendi :
« Dans un secteur régulé par la puissance publique, la vente du 2ème opérateur de téléphonie mobile français, avec plus de 20 millions de clients, ne peut être considérée isolément, ou réduite à une opération strictement privée. L’Etat a exprimé sa vision industrielle du secteur et indiqué ses exigences en matière d’emplois et d’investissement.
Le Ministre de l'économie entend, au nom du Gouvernement, redoubler de vigilance sur le respect des engagements pris auprès de lui par Altice et Numéricable à ne supprimer aucun emploi postérieurement à la fusion, sous quelque forme que ce soit.
Alors que se profile une consolidation inéluctable à l’échelle européenne, il est indispensable de renforcer les opérateurs de télécommunications français. Ce secteur en plein développement doit créer de la richesse et doter la France des technologies d’avenir dans les télécommunications, c'est-à-dire pour les réseaux fixes, la fibre à domicile.
Le Gouvernement a aussi pour objectif de réduire la fracture numérique en assurant le succès du plan France Très haut débit qui prévoit la desserte de 80 % de la population en fibre à domicile d’ici 2022.
Le gouvernement demande à cet égard au groupe Numéricable de se placer dans le cadre du plan France très haut débit, de clarifier ses objectifs à cet égard, et de faire preuve de patriotisme économique pour le choix de ses fournisseurs. Les engagements d’investissement de SFR dans la fibre à domicile doivent être maintenus par Altice et Numéricable. »