Du public dans les Jardins

Par Ibars

Une heure, de haut en bas, avec un ciel d’avril sous un masque de mai.

Tout est fleuri, tout s’ouvre, les coronilles ont la jaunisse, les arbres de Judée sont en feu, le soleil pousse déjà au farniente et les pelouses sont prises d’assaut.

Alors mon objectif quitte parfois le sien et se détourne des arbres, des plantes, de tout ce qui fait la beauté du site pour saisir à la volée des corps gisant, lisant, s’étreignant, fumant, devisant, méditant, cheminant, scrutant, se voilant ou se dévoilant…

Le monde est là, en concentré, le lieu est investi, et c’est bien mieux ainsi…