Je me souviens de cette époque où il fallait détester les groupes de jeunes cadors tatoués un peu comme Betraying the Martyrs ou Parkway Drive en raison qu’ils n’étaient pas authentiques… Bon ok, ces putains de mèches ne sont pas au goût de tout le monde mais cela n’a rien à voir avec la qualité d’un disque. Précaution d’usage, j’ai toujours eu tendance à faire l’exact contraire.
La déferlante de hurlements et les rythmiques millimétrées donnent au metal la précision. Le talent fait le reste, c’est-à-dire 80% du boulot. Les morceaux sont étrangement teintés stoner à la Spiritual Beggars voire Orange Goblin. Je pense que le logo psychédélique organe fluo y est pour beaucoup ! Surtout ne vous fiez pas à la pochette, les parisiens de Darkness Dynamite sont bien un groupe de metal. "On cloud 9" est typiquement le genre de morceau solide, mélangeant une voix à la Phil Anselmo (période Down) avec ce côté southern, tout en conservant le violence rythmique dans les baguettes. L’occasion au passage, de méditer sur le mélange des styles entre un metal carré pour la section rythmique faisant penser tour à tour à Mastodon ou encore aux premiers Deftones dans les passages les plus lourds et un post-rock à la Dillinger.
L’aspect stoner recouvert d’un duvet psychédélique le tout enrobé par la puissance du metalcore donne à ce quatrième disque une saveur délicieuse. Pour ma part, j’espère les voir en concert car l’ambiance – entre énergie et douceurs – est un ticket vers la réussite.