J’ai également beaucoup chanté, composé, enregistré des vinyles, collaboré avec des guitaristes comme Jean-Félix Lalanne ou Dominique Blanc Francard, un célèbre
preneur de son. Et pourtant, malgré des expositions prolongées à des niveaux sonores dépassant largement les 80 décibels, je n’ai subi que des acouphènes passagers et aucune séquelle
aujourd’hui.
Oui bien sûr, il y a bien de temps en temps un petit acouphène qui apparait lorsque je mixe une musique au casque mais je le traite aussitôt par différentes
techniques mentales et il s’efface progressivement.
Alors comment l’expliquer? Les nouveaux modes de consommation musicale (MP3, casque, etc.), les sollicitations permanentes des outils technologiques (téléphone
portable, tablette, etc.) ne laissent jamais le cortex au repos. Cette hyperactivité entraîne des saturations, des « burn out auditifs » qui se manifestent notamment par des acouphènes
et de l’hyperacousie. A cela s’ajoutent des modifications génétiques affectant les cellules auditives (nous possédons une centaine de gènes auditifs) qui ont
vraisemblablement différentes causes : pollution, champs électromagnétiques, infrasons, mauvaises habitudes alimentaires, etc.
Fort heureusement, la plupart des personnes qui ont des acouphènes les gèrent fort bien et vivent très bien avec. Plus on les accepte, plus il s’efface. Il n’est pas inutile de se rappeler cette phrase de Carl Jung : « Tout ce à quoi l’on résiste, persiste! »
Mais pour certaines personnes rien n’y fait et il est donc nécessaire que les recherches scientifiques s’intensifient. C’est le but de la pétition en ligne que j’ai
lancée récemment et que je vous invite à signer sur change.org
Philippe Barraqué
musicothérapeute, musicologue
www.stop-acouphenes.fr
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