Une fillette ,Clara, prend son petit déjeuner , importance des objets sur la table , filmés de près ,-l'appartement est petit et encombré-; parfois la fillette hurle , on ne sait pourquoi ...La mère raconte ce qui lui est arrivé la veille au cinéma, un voisin qui a mis son pied sur le sien ; mais au moment où il va se passer quelque chose il est stopé par un événement extérieur , le récit est interrompu et l'histoire reste en suspens . Un autre fait similaire, arrété au moment crucial ,arrive dans le film ...
Ce sera le samedi d'une famille nombreuse dans un appartement qui est l'élément important du film., appartement où viennent d'arriver les deux enfants aînés pour la fin de semaine.
Tout est étrange (pas le chat roux qui a une vie de chat , indépendante, mais réduite aux dimensions de l'appartement , ni le chen noir qui bénéficie de promenades ) mais la famille : la mère semble avoir des absences , le regard perdu dans le vide , Clara qui hurle et semble en imposer à tous, le jeune fils qui observe tout , souvent au détour d'une porte à demi-ouverte , comme un espion muet , la grand-mère qui s'abstrait à tout en dormant beaucoup., tout cela pendant que le père bricole la machine à laver .... Une atmosphère qui semble en attente d'un drame.....
Non, c'est un samedi ordinaire avec une famille où chacun fait ce qu'il doit faire , comme s'il était seul dans sa bulle. Il y a comme un malaise dont on ne saura rien .Peut-être est-ce le folklore de toute famille avec ses non-dits qui forment une atmosphère de laquelle chacun s'accomode comme d'une marque de fabrication qu'on supporte
En somme un film qui semble simple mais qui porte tout le poids de la vie... dans le générique de fin apparait le nom de Béla Tarr , c'est un film d'étude partiellement encadré par ce réalisateur hongrois ; j'ai aimé ce film