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[Manga] Tokyo Summer of the Dead

Par Jibouille

Yû Someya, étudiant, donne des cours particuliers à Ikuse Minamori. Un matin, il est réveillé par un appel de son élève qui lui demande de lui venir en aide. C’est en sortant dans la rue qu’il comprend la détresse de la jeune femme : une horde de zombies s’est abattue sur Tokyo ! Chaque personne mordue se transforme en zombie à son tour faisant ainsi enfler le nombre de menaces potentielles. Étant parvenus à se rejoindre, ils doivent maintenant gagner les abris prévus pour la population. En route, ils prennent sous leur protection une collégienne, Sayo, laissant derrière les grands parents de la jeune fille. Submergée par les contaminés, Ikuse se retrouve séparée des deux autres…

Tokyo Summer of the Dead

Nous sommes dans la mode zombie. Alors que donne cette nouvelle série?

La première chose qui me vient à l’esprit, c’est la fin. Pourquoi? Parce qu’elle est complétement ratée. Ben oui, j’annonce directement la couleur, sans prendre de gant, ni jouer sur les sous-entendus. Franchement, finir une série sur des zombies est très difficile, il ne faut pas le nier. Explications, remèdes, fin du monde? Bref, autant de scénarios possibles qui ne varient que grâce à l’esprit brillant des scénaristes. Mais ici, le manga n’a pas de fin, point barre. Alors que les survivants tentent de trouver un abri ou un endroit loin de cette folie, bim, tout s’arrête. Pas d’explication, pas de fin ouverte. Juste un arrêt brutal, en plein milieu. Et mon sentiment face à cette catastrophe est que l’auteur a expédié son oeuvre. Du grand gachis car je pense qu’il y avait matière à faire quelque chose de mieux.

En effet, même si Tokyo Summer of the Dead ne brille pas son originalité, l’ensemble n’était pas mauvais en soi. J’avais l’impression de voir une sorte de Walking Dead, revisité par les Nippons. La capitale se transforme en gigantesque piège pour les quelques survivants et chacun d’eux va devoir faire des choix, évoluer et comprendre pour avoir une chance de se sortir de là. Malgré la zone où se déroule l’action, j’ai souvent eu l’impression de voir un huit-clos car le mangaka s’arrange pour concentrer les scènes sur une zone très limitée, au sein même de la ville. On a cette drôle d’impression d’écrasement, qui n’était pas pour me déplaire car cela ajoutait une petite touche inquiétante à la trame (faut pas être claustrophobe). Surtout que le dessin portait relativement bien le thème. Simpliste mais efficace, des bonnes têtes de morts et des décors juste ce qu’il fallait.

Ensuite, les personnages n’étaient pas mauvais non plus. Yu n’est pas le héros courageux, puissant, sur qui on peut compter. C’est un mec lambda mais je le trouvais sympathique car c’est quelqu’un à qui on peut s’identifier. Il reste maladroit, pataud, parfois stupide mais ses décisions restent réalistes car il ne cherche pas à jouer les héros. Il connait ses limites, aussi bien physiques que morales. Et les autres personnages le complètent bien puisqu’il y a le mec qui perd la boule et trouve la chasse excitante; le mec seul qui trouve une raison de vivre alors que tout se barre en cacahuète; la fille un peu naïve et penaude qui ne sert pas à grand chose mais qui comprend les autres; et l’héroine, un peu à l’image de Yu. La bande fonctionnait bien, se complétait et j’avais envie de voir leur évolution car chacun gardait une part de mystère que j’aurais aimé déchiffré avec le temps.

Une déception donc. Tokyo Summer of the Dead  méritait plus de tome pour donner aux personnages encore plus de consistance qu’ils n’en avaient déjà. Mais il est difficile de se lancer dans ce genre de manga et de bien le finir. le tout est JUSTE de le finir. Ce qui n’est pas le cas ici.


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