Jeudi 15 mai 2008. La décision de la Commission mixte paritaire de faire voter dans le courant du mois de mai et sans aucune modification un texte qui a pourtant été rejeté mardi 13 mai à l’Assemblée nationale constitue un passage en force qui ne fait pas honneur à la vie démocratique française. Si le gouvernement ne modifie pas le texte, Greenpeace appelle les parlementaires à le rejeter.
« Il est affligeant que le rejet de ce texte soit traité sur le mode de l’accident technique déclare Arnaud Apoteker, de Greenpeace France. Cela tient du mépris des français et de l’aveuglement ! Le vote de mardi est d’abord le résultat de la mobilisation de l’ensemble de la société française et de nombreux secteurs économiques qui refusent la contamination génétique. Une majorité de parlementaires, dont de nombreux UMP, l’a compris et rejette le texte de loi qui n’offre aucune garantie de ce point de vue. En conservant le même projet de loi, le gouvernement et la commission mixte paritaire jouent un jeu de basse cour politique très éloigné des enjeux essentiels des OGM.»
Même texte, même vote…
Dans le cadre de la procédure engagée pour ce projet de loi, il apparaît que seul le gouvernement a encore la possibilité de l’améliorer. Greenpeace renouvelle sa demande pour qu’un nouveau projet voie le jour qui corrige l’absence de définition du sans ogm, jusqu’alors renvoyée aux administrations, et impose un régime de responsabilité garantissant la liberté de produire et de consommer sans OGM, un des engagements majeurs du Grenelle de l’environnement.
Si rien n’est fait en ce sens, et en l’absence de garantie contre une contamination massive de l’agriculture, de l’alimentation et de l’environnement, Greenpeace demande aux parlementaires de rejeter le texte. Il est impératif qu’ils puissent l’examiner en leur âme et conscience et échappent aux jeux politiciens indignes au regard de la gravité des enjeux environnementaux, sanitaires et économiques.