Un thé pour Yumiko, de Fumio Obata

Salut tout le monde !

J’espère que vous allez bien en ce début de week-end. Je viens de terminer la lecture d’une Bd que j’ai ramené du salon du livre de Paris, la semaine dernière.

Elle s’appelle Un thé pour Yumiko. Déjà le titre me parlait, j’adoore le thé et puis j’ai de suite apprécié les illustrations, le dessin. L’auteur est Fumio Obata et l’ouvrage est publié dans la collection Bayou de Gallimard BD.

Yumiko est une jeune japonaise qui s’est installée à Londres depuis plusieurs années, pour y vivre son rêve, sa vie. Au départ, elle est venue y étudier le graphisme et aujourd’hui elle a sa propre boîte. De temps en temps, elle retourne au Japon pour voir sa famille mais cela faisait déjà quelques années qu’elle n’y avait pas mis les pieds. Cela commençait d’ailleurs à la peser.

Un soir, elle reçoit un appel de son frère lui annonçant le décès de leur père, lors d’un accident d’alpinisme. Plus d’hésitations, elle doit rentrer. Mais elle ne comprend pas, elle n’arrive pas à pleurer. Elle aurait pourtant aimé discuté une dernière fois avec son père, elle vient de se fiancer avec Marc et souhaitait l’annoncer à sa famille.

Lors de ce séjour, elle se rappelle des images de l’art du théâtre nô (théâtre traditionnel japonais, où les acteurs portent des masques). Elle y pense sans arrêt et cherche à trouver une signification, un lien avec ses sentiments actuels.

Contrairement à sa mère, qui a privilégiée sa carrière plutôt que sa famille, son père n’acceptait pas que sa fille parte en Occident pour ses études. Il a toujours voulu qu’elle revienne auprès de lui et épouse un jeune homme japonais. Mais Yumiko, malgré son mal du pays, a fait sa vie à Londres, elle a un travail qui la passionne, des amis qu’elle aime et un futur mari adorable. Elle vient de perdre son père et pourtant, dans l’avion du retour, elle a le sentiment que rien n’a vraiment changé, elle retourne à la vie qu’elle s’est construite, en étant la même que quelques jours plus tôt.

Voici une BD très belle, autour d’une histoire aux thèmes universels tels que l’identité, la famille et le deuil. Les dessins sont à l’aquarelle, très délicats et pleins d’émotions. Ce fut une lecture pleine de grâce !