Programmation cinéma d'avril à la maison de la culture du Japon

Par Luffyichigo @mangaenfolies
Cela aura lieu du  mercredi 9 au samedi 26 avril dans la grande salle pour 5€.


Le thème 

Panorama du cinéma japonais des années 70 et 80, 3e volet. Années 1980 : la renaissance des auteurs.

Paysages du cinéma japonais.
Calendrier
Mercredi 9 avril

18h00 Le paradoxe Okinawa

19h30 La rivière de boue
Jeudi 10 avril

19h30 Etre ou ne pas être homme

Vendredi 11 avril

19h30 The Catch

Samedi 12 avril

14h00 La rivière de boue

16h15 Jeu de famille
18h30 Rikyu, le maître de thé
Mercredi 16 avril

15h00 Nobuyuki Tsuji

17h30 Contre vents et marées, une autre histoire du tsunami
19h30 Violent Cop
Jeudi 17 avril

19h30 Je suis toi, tu es moi

Vendredi 18 avril

19h30 En attendant la fête

Samedi 19 avril

14h00 Le village Shirakawa

16h30 Au-delà du nuage Yonaoshi 3.11
19h00 Rikyu, le maître de thé
Mercredi 23 avril

15h00 Contre vents et marées, une autre histoire du tsunami

16h30 Le village Shirakawa
19h30 Journal d’errance d’un joueur de Mah-jong
Jeudi 24 avril

17h00 Je suis toi, tu es moi

19h30 Adieu à la terre natale
Vendredi 25 avril

18h00 Fin de vie à la dérive

19h30 Au revoir la vie facile
Samedi 26 avril

14h00 Le dernier sourire

15h30 Etre ou ne pas être homme
18h00 L’homme qui a volé le soleil
Panorama du cinéma japonais des années 70 et 80, 3e volet.
Années 1980 : la renaissance des auteurs

De la fin des années 70 jusqu'au début des années 80, les critiques japonais et français se sont montrés particulièrement alarmistes quant à la situation du cinéma nippon dont le rayonnement international s'était gravement altéré en l'espace de quelques années. Les causes en sont multiples : baisse de fréquentation (1 milliard de spectateurs en 1960, plus que 150 millions vingt ans plus tard), multiplication des écrans dans les

foyers et déclin progressif des grands studios. Pourtant la génération de cette période, que beaucoup ont jugé hâtivement comme peu importante au vue de la diminution de sa production, a livré toute une série de films, indépendants ou non, qui font apparaître cette parenthèse comme la matrice essentielle d'un cinéma à venir.
Cette programmation a pour but de jeter un coup d'oeil rétrospectif mais nécessaire sur une décennie de transition passionnante qui conduisit au retour en force des auteurs dans un cinéma japonais ne privilégiant plus que des œuvres commerciales. De En attendant la fête, oeuvre emblématique de Kazuo Kuroki, jusqu'au Violent Cop de Takeshi Kitano, nous observons un cinéma moins radicalisé politiquement que celui de la décennie précédente mais plus proche d'une réalité sociale nous rappelant que beaucoup de ces nouveaux réalisateurs viennent du cinéma documentaire.
Les nouveaux auteurs sont issus d'une génération qui, à défaut d'avoir connu la guerre, en ont subi ses conséquences (Hasegawa fut irradié à Hiroshima alors qu'il était encore dans le ventre de sa mère) et beaucoup d’œuvres reviennent sur cette délicate période d'après-guerre en intégrant un noir et blanc stylisé.
Libérée des studios et de l'activisme politique, cette nouvelle génération, motivée par un goût de l'instantané, a su brillamment s'affranchir de l'esthétique et des modes de production de ses aînés. Et ces douze films, à découvrir ou à redécouvrir, nous feront sans aucun doute voir sous un jour nouveau une parenthèse cinématographique qui, en rupture avec le système actuel, a développé un goût précieux pour l'instantanéité, ne cherchant plus à délivrer une idée objective du temps
Programme
En attendant la fête

(matsuri no junbi)

De Kazuo Kuroki / Comédie / 1975 / 117’/ Avec Jun Eto, Hajime Hana, Haruko Mabuchi, Yoshio Harada / Production ATG
Un jeune employé de banque de province, passionné de cinéma, rêve de monter à la capitale pour devenir scénariste. En attendant, il se morfond dans sa campagne où il vit mal les liens sociaux traditionnels et la culture du consensus.
L’homme qui a volé le soleil

(taiô wo nusunda otoko)

De Kazuhiko Hasegawa / Action / 1979 / 147’ / Avec Kenji Sawada et Bunta Sugawara / D’après Leonard Schneider
Tokyo, dans les années 1970. Un jeune professeur de physique réussit à s’introduire dans une centrale nucléaire pour y dérober du plutonium liquide. Il fabrique une bombe atomique dans sa chambre et menace de la faire sauter si on ne répond pas à ses exigences folles.
Au revoir la vie facile

(mô hôzue wa tsukanai)

De Yoichi Higashi / Drame amoureux / 1979 / 113’ / Avec Kaori Momoi, Eiji Okuda, Leo Morimoto, Juzo Itami / D’après Noriko Minobe / Production
ATG
Après avoir vécu le grand amour puis l’ayant perdu, une étudiante décide d’abandonner ses études. Elle se lie à autre garçon et se laisse prendre par dépit à la banalité quotidienne qu’il incarne parfaitement.
La rivière de boue

(doro no kawa)

De Kohei Oguri / Drame social / 1981 / 105’ / Avec Takahiro Tamura, Yumiko Fujita, Mariko Kaga / D’après Teru Miyamoto
Deux garçons dont les parents habitent au bord d’une rivière polluée d’Osaka se lient d’amitié. Nobuo est le fils d’un restaurateur ; Kiichi vit avec sa mère, une prostituée.
Etre ou ne pas être homme (La marche de Kamata)

(Kamata Kôshinkyoku)

De Kinji Fukasaku / Comédie mélodramatique / 1982 / 109’/ Avec Keiko Matsuzaka, Morio Kazama, Mitsuru Hirata / D’après Kohei Tsuka
Années 1970 : pendant le tournage d’un film de samouraï. Pour s’attirer les faveurs de l’acteur vedette qu’il admire, un cascadeur en mal de reconnaissance accepte de jouer la scène phare dont personne ne veut se charger : tomber d’un escalier de 30 mètres.
Adieu à la terre natale

(saraba itoshiki daichi)

De Mitsuo Yanagimachi / Drame rural / 1982 / 130’ / Avec Jinpachi Nezu, Kumiko Akiyoshi, Miyako Yamaguchi, Jiro Yabuki
Dans une province au nord de Tokyo, en proie à l'industrialisation. Yukio, comme les autres, a délaissé l’agriculture pour travailler comme camionneur. Il mène en plus une double vie. Pour travailler plus, il se pique aux amphétamines...
Je suis toi, tu es moi

(tenkôsei)

De Nobuhiko Obayashi / Comédie fantastique / 1982 / 112’ / Avec Satomi Kobayashi et Toshinori Omi / Production ATG
Kazuo, collégien, se lie d’amitié avec Kazumi, la nouvelle de sa classe. Alors qu’ils visitent un sanctuaire shintô sur les hauteurs escarpées de la ville, ils font une chute brutale et perdent connaissance. A leur réveil, ils se rendent compte qu’ils ont échangé mutuellement leurs corps. Kazuo devient une fille aux manières rustres et Kazumi un garçon timide et efféminé. Sensation étrange qu’accentue encore l’attitude de leur entourage, complètement désorienté, mais qui leur permet de comprendre la vraie nature du sexe opposé et d’éprouver, l’un vis-à-vis de l’autre, un sentiment qui ressemble à de l’amour.
Jeu de famille

(kazoku gêmu)

De Yoshimitsu Morita / Comédie satirique / 1983 / 106’ / Avec Yusaku Matsuda, Juzo Itami, Saori Yuki, Ichirôta Miyakawa, Junichi Tsujita /
Production ATG
Dans une famille modèle de la classe moyenne, le fils cadet, rebelle aux études, est pris en main par un tuteur aux méthodes radicales.
The Catch

(gyoei no mure)

De Shinji Somai / Drame rural / 1983 / 135’ / Avec Ken Ogata, Masako Natsume, Yukio Toake / D’après Akira Yoshimura
Un village de pêcheurs de thon, dans la presqu'île de Shimokita : les relations difficiles et mouvementées entre un vieux pêcheur, sa fille, et le petit ami de celle-ci qui veut lui aussi devenir pêcheur. 
Journal d’errance d’un joueur de Mah-jong

(mâjan hôrôki)

De Makoto Wada / Comédie picaresque / 1984 / 109’ / Avec Hiroyuki Sanada, Shinobu Otake, Mariko Kaga / D’après Tetsuya Asada
Dans le Tokyo de l’après-guerre, un jeune désoeuvré cherche à se faire un nom dans le milieu interlope du mah-jong.
Rikyu, le maître de thé

(rikyû)

De Hiroshi Teshigahara / Drame historique / 1989 / 135’ / Rentaro Mikuni, Tsutomu Yamazaki, Yoshiko Mita / D’après Yaeko Nogami
Japon 16e siècle. Toyotomi Hideyoshi, qui vient de succéder à Nobunaga Oda, va réaliser son ambition : réunir le pays sous sa loi. Il désigne Sen no Rikyu comme son maître de thé. C’est l’affrontement entre deux destins exceptionnels : l’ostentation de Hideyoshi contre la simplicité absolue de Rikyu.

Violent Cop

(sono otoko kyôbô ni tsuki)

De Takeshi Kitano / Policier / 1989 / 103’ / Avec Beat Takeshi, Ryu Haku, Maiko Kawakami, Shiro Sano / Public adulte averti
Un policier solitaire et taciturne use de méthodes expéditives pour faire respecter la loi. Il finit par inquiéter sa hiérarchie.
2 : Paysages du cinéma japonais : Cycle de documentaires
Actualité autour du séisme du 11 mars 2011
Au-delà du nuage Yonaoshi 3.11 –

Production et réalisation Keiko Courdy / 2013 / 101’ / HDCAM

Pendant plus d’un an, la réalisatrice Keiko Courdy est partie à la rencontre des habitants de Fukushima, mais aussi de nombreuses personnalités japonaises engagées dans la société d'aujourd’hui. Les témoignages recueillis montrent, en pleine période de crise, les contradictions et les élans d’une population qui se relève seule d’un traumatisme. Nous avons tous à apprendre de ce qui s’est passé. Beaucoup rêvent d’un « Yonaoshi », un renouvellement du monde, mais est-ce possible ? Peut-on changer nos comportements ?
Contre vents et marées, une autre histoire du tsunami

Réalisation Nicolas Descamps / Production MC4 / 2013 / 52’ / HDCAM

Au nord-est du Japon repose un trésor bien fragile : le berceau des huîtres de la planète. Un sanctuaire gravement touché par le tsunami qui a englouti 600 km de côtes. Sa disparition aurait des conséquences dramatiques pour les ostréiculteurs du monde entier. Voyage au coeur d’un monde où tout est à reconstruire.
Le dernier sourire

(saigo no egao nôkanshi wo egaita higashi nihon daishinsai)

Reportage / Production NHK / 2012 / 49’ / HDCAM Mme Sasahara est
fukugen nôkanshi : elle restaure les visages meurtris des défunts pour leur redonner une apparence de sérénité au moment de leur mise en bière. Un reportage rare, émouvant et d’une grande pudeur sur les souffrances des familles qui ont perdu un être cher pendant la catastrophe.
Touching the Sound : The Improbable Journey of Nobuyuki Tsujii

Réalisation Peter Rosen / Scénario Sara Lukinson / Avec Nick Asano et Nobuyuki Tsujii / 2014 / 68’ / VOSTA

Documentaire nippo-américain sur Nobuyuki Tsujii, 25 ans, pianiste et compositeur, aveugle de naissance mais surdoué en musique. À l'âge de 2 ans, il joua Jingle Bells sur un piano jouet après que sa mère lui eut fredonné l'air. Il commença des études de piano à 4 ans. En 1998, à 10 ans, il se produisait déjà sur scène avec l'orchestre Century à Osaka. Son premier album « Début » (2007), s’est vendu à plusieurs centaines de milliers d’exemplaires. Figure charismatique et symbole d’espoir, Tsujii organise aujourd’hui de nombreux concerts de charité sur les zones sinistrées du nord-est du Japon. En présence de Nobuyuki Tsujii.
Société

Fin de vie à la dérive


(tsui no sumika wa dokoni rôjin hyôryû shakai)
Reportage de la chaîne nationale NHK / 2013 / 49’ / HDCAM
Aujourd’hui, 400 000 personnes peinent à trouver une maison de retraite publique pour y terminer dignement leurs jours. Le reportage met l'accent sur le risque de voir s'installer dans les décennies à venir une gestion gravement inégalitaire de la question du vieillissement.

Le paradoxe Okinawa

De Isabelle Ros et Patrick Gherdoussi / 2013 / 52’ / / HDCAM

Okinawa est l’archipel des centenaires qui fascine la communauté scientifique depuis 1976. Quel est le secret de leur longévité ? Alors que l’on y enregistre chaque année 300 nouveaux centenaires, on a découvert en 2002 que les générations d’après-guerre sont de plus en plus victimes d’obésité et de maladies cardio-vasculaires. Résultat : leur espérance de vie se réduit comme peau de chagrin et, phénomène inquiétant, la
pyramide des âges est en train de s’inverser. C’est le paradoxe Okinawa.
Insolite

Le village de Shirakawa


Production NHK 2001 / 120’ / HDCAM
Shirakawa est célèbre pour ses chaumières aux toitures pentues. Le film suit sur plusieurs jours la rénovation d'un toit de Shirakawa : travail spectaculaire qui mobilise des centaines de personnes dans une ambiance festive contribuant à renforcer les liens sociaux
Source : maison de la culture du Japon