Premier Conseil des Ministres : une guerre des chefs latente dans les craintes de l'aile gauche du PS...
Premier Conseil des Ministres pour le Gouvernement de Manuel Valls. Certes un Président de la République, un Premier Ministre et 16 Ministres, - huit femmes et huit hommes -, de quoi faire une « équipe de combat », mais, parmi ses composantes, les deux nouveaux Maîtres de Bercy, Michel Sapin, et Arnaud Montebourg et Michel Sapin, les Ministres duettistes de l'Économie et des Finances, sont comme l'eau et le feu ; la nouvelle Ministre de de l'Écologie, du Développement durable et de l'Énergie, Ségolène Royal, elle, à peine installée, à marqué de son empreinte le nouvel exécutif en voulant faire le ménage en grand dans ses ministères et remettre, entre autres prises de position, « à plat l'écotaxe » ; le Ministre des Affaires Étrangères, Laurent Fabius, lui, dépouillant Bercy de ses prérogatives, s'est fait attribuer le Commerce Extérieur ; quant au Premier Ministre, Manuel Valls, il a rappelé que « le Premier Ministre a un rôle essentiel, que le gouvernement doit pleinement gouverner, que beaucoup d'arbitrages se feront à Matignon ou dans les ministères » En conclusion de cette première prise de contact, il peut se constater que le Chef de l'État aura fort à faire avec « trois chefs » au caractère peu facile ou chacun voudra imposer ses vues...
A cela s'ajoutent la fronde menée par une cinquantaine d'élus de gauche, majoritairement émanant des courants de la gauche du PS, - Laurent Baumel, gauche populaire, les aubryistes Jean-Marc Germain, Daniel Goldberg et Christian Paul, certains soutiens de Benoît Hamon, plus quelques uns autres d'autres courants -, qui s'apprêtent à publier un texte dans lequel, - depuis le début du quinquennat de François Hollande, des pierres d'achoppement nombreuses, entre le gouvernement et la majorité, leur hérissant le poil -, ils demandent, n'étant plus désireux d'être, - selon les propos tenus par Henri Emmanuelli -, des moutons, « un nouveau contrat de majorité », un texte qui se révèle être une mise en garde adressée au Premier Ministre, qui prononcera, le 8 Avril après midi, son discours de politique générale.
Et surtout l'aile gauche du parti Socialiste est déterminée à mener, - tous les propos des principaux responsables de ces courants étant concordants et aucun ne prêtant à plaisanterie -, la vie dure au Président de la République et à son Premier Ministre car s'approchent à grands pas les Européennes qui seront, en quelque sorte, le troisième tour des municipales. Émettant toutes les craintes pour les futures sénatoriales, sachant qu'ils en perdront la majorité et le perchoir du Sénat, ils ne sont pas désireux qu'elles se transforme en Bérézina. En outre, ils ont de forts doutes, les votes des Radicaux de Gauche et d'Europe Écologie-Les Verts n'étant pas acquis, les leurs étant en suspens et ceux du Front de Gauche prônant à « voter contre » sur le vote de confiance au gouvernement. Dans le pire des cas, le chef de l'État serait amené à dissoudre l'Assemblée et les études et les projections ayant été réalisées, sur les 290 élus Socialistes et assimilés, si tel se produisait, la catastrophe serait telle qu'en cas de nouvelles législatives, ils n'obtiendraient plus que plus ou moins 60 sièges...