Pirates et corsaires en Méditerranée
La piraterie a écumé la mare nostrum bien avant qu’elle ne sillonne la Caraïbe. Ainsi la ville de Menton aurait été créée au VIII ème siècle par des pirates venus d’Afrique. Une branche de la famille Grimaldi, fondatrice de Monaco, oeuvrait dans la piraterie.
On appelle Saint-Tropez : la cité corsaire, dans cette ville se trouve toujours la « Maison du corsaire ». En 1564, de passage à Hyères Charles IX et sa mère Catherine de Médicis constatent que les Maures, Turcs et autres pirates des mers jettent l’ancre dans les îles voisines. Avides d’or et de marchandises ils enlevaient aussi les femmes pour peupler les harems de Turquie ou d’Afrique du Nord. Au début du XVI° siècle le chef des barbaresques le redoutable Khayr-ad Din dit Barberousse bat en retraite lors du siège de Nice où la célèbre Catherine Ségurane montra ses fesses aux assaillants du haut des murailles de la ville. Furieux il mit le cap sur Toulon avec 200 galères, il pilla la ville et massacra les populations, transformant la cathédrale en mosquée. Pour partir il exigea une rançon de 800.000 écus d’or. Joseph Bavastro, né à Nice en 1760, ami d’enfance de Masséna, surnommé « le Jean Bart niçois » se fait corsaire au service de Napoléon I°, il suivra Bolivar au Vénézuela. Hippolite de Bouchard, né à Bormes les Mimosas devient un héros de la piraterie en Argentine. Les corsaires peuvent être des hommes d’honneur. Ainsi Surcouf apostrophé par un pirate anglais qui lui dit : « Vous, les français, vous vous battez pour l’argent, nous, les anglais, pour l’honneur ! » A quoi Surcouf répondit : « Chacun se bat pour ce qu’il n’a pas ! »