Rencontre au détour du soleil, par moi <3
La FAC ce n'est pas toujours marrant. Disons que je m'ennuie un peu quand même. De temps en temps, un petit coup de stress, mais il est très simple de se laisser aller, de se laisser balader. Le temps. J'ai 18h de cours par semaine donc... en théorie, plein de temps pour travailler. J'ai des journées où je ne fais que cela. J'en ai d'autres où... je ne fais pas grand chose. C'est terrible. Je sors beaucoup (trop) et je profite beaucoup (trop) de ma vie d'étudiant. Parfois je me dis que je me rattrape par rapport à la prépa. D'autres fois, je me dis que trop c'est trop. Mais en fait... cela fait du bien. Je revis, je respire, je respire la joie de vivre alors qu'en prépa j'étais un peu beaucoup (trop) terne avec le rythme des cours. Enfin, je deviens un étudiant.
Bon je vous avoue que ne pas avoir d'exposés en mars et un seul en avril aide beaucoup. La vie c'est cool. Je sais ce que je veux faire dans les deux ans à venir. Je n'ai plus qu'à assurer pour les partiels, ce qui n'est pas dit. Je ne sens pas du tout ce semestre mais comme dirait ma voisine de cours, si l'on part défaitiste, cela ne craint pas de fonctionner. J'entends bien oui. Ce petit message est surtout là pour vous présenter quelques livres qui, je pense, pourrait intéresser quelques personnes.
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Commençons avec un
petit bouquin de littérature. Honnêtement, si vous aimez la période de la Seconde Guerre mondiale, la période des camps, de l'angoisse latente et active de ce tournant important du XXe siècle, je peux que vous recommander Hans Fallada,
Seul dans Berlin dans sa version non-censurée. Livre peu connu, je pense pourtant qu'il a une place dans la bibliothèque de tout un chacun qui souhaite se renseigner sur
Berlin en temps de guerre. Livre écrit pendant la Seconde Guerre mondiale, paru pour la première fois en 1947 en RFA, et peu édité ensuite, celui-ci retrace la vie quotidienne d'un immeuble de Berlin, entre collaboration avec le régime nazi et remise en cause de celui-ci, ce livre vous donnera une grille de lecture différente de l'Allemagne. Il est vrai qu'en France l'on parle peu de l'Allemagne si ce n'est en négatif du Français. On évoque globalement les problèmes économiques et sociaux qui ont pu conduire un peuple à une adhésion semi-complète à un régime autoritaire, mais rien sur les résistances allemandes. Je parle au pluriel parce que, justement, Hans Fallada, montre bien que l'on peut être résistant à plusieurs échelons.La traduction des éditions Denoël est claire, je ne lis pas l'Allemand donc je ne peux savoir si elle est fidèle, je ne peux que vous recommander cette lecture qui vous accompagnera facilement dans le métro et dans le tram, dans la file d'attente avant d'essayer les vêtements au magasin... Quelques 500 pages qui tiennent en haleine, qui font sourire, qui nous font s'énerver, quelques 500 pages d'une beauté sublime. Et si vous voulez en savoir plus avant de vous lancer dedans : France Culture.
Si vous êtes intéressés par la pléthore de débats qui courent notre époque sur la fracture Orient-Occident, le
Choc des cultures à la Huntington, je vous conseille
Georges Corm. Politiste et historien de formation, dans cet ouvrage de vulgarisation il tente de déconstruire les préjugés qui courent depuis plusieurs siècles sur une différence Orient-Occident. On voit beaucoup les points différentiels, moins les points communs qui sont beaucoup plus présents que ce que l'on croit. Dans un style volontairement virulent voire polémique, G. Corm nous emmène dans les représentations que l'on a construites autour de la laïcité européenne, dans les différences Orient-Occident qui n'est pas si simple (où mettre la frontière par exemple ?), dans les liens qui nouent encore les pays d'Europe et d'Afrique ou du Proche-Orient. Une valeur sûre si vous souhaitez avancer dans votre réflexion sur ce thème. Au passage, le début de cette interview sur
France Culture rejoint le thème : c'est par ici ;).
Je m'excuse d'ors et déjà pour la qualité de la couverture, hein... Donc le livre de Sylvie Brunel,
Famines et politique dans la collection de Science Po, La Bibliothèque du citoyen. Habitant Lyon, proche de la Rue de la République, je ne peux éviter le passage dans la rue de la République où les nombreuses associations humanitaires font leur publicité pour récolter des dons. Avec mes cours de Géopolitique sur les Pays en voie de développement, le prof a laissé des questions en suspend sur la famine, sur l'aide humanitaire et compagnie. Je suis allé voir plus loin, je suis allé lire
Famines et politique. Ce livre m'a complètement transcendé. Je dois en lire un second pour croiser les sources quand même et ce qui se dit. En effet,
Sylvie Brunel nous apprend que les famines aujourd'hui n'existent plus. Les famines
provoquées oui. Et ça, ça change tout. Pour ma part, ce n'était pas un sujet sur lequel je m'étais questionné. Et après la lecture, je dois dire que je me suis encore plus questionné. Je l'ai fini la semaine dernière donc pour le moment, j'y réfléchis. Je suis allé discuter de cela avec une jeune de la Croix-Rouge avec qui j'ai eu un échange intéressant. Enfin ! Si le sujet vous intéresse, c'est court, ça ne paie pas de mine, et si vous n'avez pas envie, il y a de nombreux podcasts sur France Culture sur l'aide au développement, sur l'humanitaire et sur les famines.
Pour conclure, je sais que les concours approchent. Bon courage pour les IEP ce week-end (masters), bon courage pour les concours de l'ENS, et bon courage pour tous les autres qui passent X chose (exposé, colle, interrogation, semi-partiel...). J'en profite enfin pour souligner la disparition de deux personnes importantes. Notre cher Le Goff qui, je le pensais, ne pouvait pas disparaître, et pourtant. Ainsi que de Régine Deforges, l'auteure de
La Bicyclette bleue.
Ave !