Malheureusement, tout comme lors des tomes précédents, notre ami se fait une nouvelle fois absorber par les évènements qui se déroulent dans la série mère. Si les deux premiers tomes étaient intimement liés à l’excellente histoire racontée par Scott Snyder dans Batman – La cour des Hiboux, celui-ci prend place au beau milieu du troisième tome de Batman. Il vaut d’ailleurs mieux avoir lu Le deuil de la famille avant d’attaquer cet album. Cet ancrage au sein des sagas dédiées au Dark Knight pose problème je trouve. Il y a tout d’abord la prévisibilité de ce qui attend Dick Grayson pour ceux qui savent déjà le sort que réserve le Joker aux proches de Batman. Il y a ensuite la présence d’un épisode qui est déjà inclus dans la série Batman. Puis, il y a ce spoiler concernant Damian pour ceux qui n’ont pas encore lu la conclusion de "Batman Incorporated", surtout que le huitième tome de Grant Morrison présente Batman n’a pas encore été édité par Urban Comics. Cela fait quand même beaucoup de points négatifs, même si cette saga parallèle permet de découvrir les conséquences de Le deuil de la famille sur le personnage de Nightwing.
Visuellement, le travail d’Eddy Barrows demeure splendide et celui d’Andres Guinaldo pas mal. Si le passage de Greg Capullo vaut également le détour, les avis concernant les épisodes dessinés par Juan Jose Ryp risquent d’être moins unanimes. Le style hyper-détaillé de l’espagnol a en effet plus de mal à restituer les émotions des protagonistes sur ces derniers numéros à forte charge émotionnelle.